La génération Z est elle spéciale ?

Génération K mode d’emploi

La Génération K, pourquoi pas ? Après La génération C, et autres générations X, Y, Z millenniale et alpha, alias génération Z, voici une nouvelle appellation – spécifique aux femmes nées entre 1995 et 2002 – qui semble prendre pieds dans le monde anglophone suite à l’étude de 2015 sur les millennials de l’économiste anglaise, Noreena Hertz, en référence à Katniss, l’héroïne de la série de romans/films Hunger games.

La génération Z est elle spéciale ?

Après Candy et son prince des collines pour les X, Hermione Granger et la magie pour les Millennials, voici Katniss Everdeen et son arc pour la génération Z !

Cette enquête, menée au printemps 2015 auprès de 2 000 jeunes filles occidentales nées entre 1995 et 2002, présente un portrait-robot (encore un) de cette génération en passe d’accéder à l’âge adulte. Autant le dire tout de suite, ce portrait n’est pas flatteur et révèle des traits de caractère un peu inquiétants, mais clichés. La plus grande différence entre la génération K et les millennials : leur inquiétude généralisée sur des sujets qui n’inquiétaient pas leurs ainés au même âge* : d’obtenir un emploi, d’avoir des dettes, le terrorisme, le changement de climat et leur avenir personnel.

Cette « nouvelle » génération de femmes présenterait ainsi un caractère mêlant un inextinguible désir de rébellion résultant d’une forte Millennial : La fin du sexe, drogue et rock&roll à un réel sens du devoir et du sacrifice pour faire face aux inquiétudes qui pèsent sur leur avenir personnel.

Après les 4i, voici AMGSC

Génération Anxieuse

La Génération K, est marquée par un niveau d’anxiété significatif qui touche divers aspects de leur vie.

Cette anxiété n’est pas seulement le fruit d’inquiétudes personnelles sur leur avenir professionnel ou social, mais s’étend à des problématiques mondiales comme le changement climatique et le terrorisme. Le poids de ces préoccupations souligne un état d’esprit où l’incertitude sur l’avenir planétaire se conjugue avec des questionnements sur leur place et leur rôle dans ce futur.

Leur anxiété se nourrit d’un flux constant d’informations, souvent alarmantes, auxquelles ils ont accès via internet et les réseaux sociaux. Cette génération est la première à grandir avec une conscience aiguë des défis globaux, se sentant à la fois impliquée et impuissante face à l’ampleur des problèmes. Leur inquiétude est amplifiée par le fait qu’ils héritent d’un monde aux multiples crises, les poussant à s’interroger sur leur capacité à influencer positivement leur environnement.

Génération Méfiante

La méfiance envers les grandes entreprises et institutions est une caractéristique prononcée de la Génération K. Avec seulement 6% des jeunes croyant que les entreprises agissent de manière responsable envers la planète, cette génération affiche une scepticisme marqué envers le secteur privé et sa contribution aux efforts écologiques. Cette défiance s’étend également à la politique et aux médias traditionnels, qu’ils perçoivent souvent comme déconnectés de leurs préoccupations et de leurs valeurs.

Cette méfiance n’est pas infondée, mais le résultat d’une exposition constante à des scandales environnementaux, sociaux et économiques impliquant de grandes corporations. Ayant grandi dans une ère où l’information est omniprésente, la Génération K est mieux informée et plus critique vis-à-vis des actions et motivations des entreprises. Leur scepticisme les pousse à chercher des alternatives plus éthiques et durables, privilégiant les marques transparentes et engagées.

Génération Généreuse

Contrairement à l’image d’une jeunesse centrée sur elle-même, la Génération K démontre un fort engagement envers le bien-être collectif. Noreena Hertz met en lumière leur générosité et leur engagement, soulignant que malgré une culture perçue comme axée sur le selfie, ces jeunes sont en réalité profondément engagés dans des causes sociales et environnementales. Leur volonté de donner à des organisations caritatives, même proportionnellement à des revenus souvent limités, révèle une conscience sociale et une volonté d’agir pour le bien commun.

Cette générosité s’exprime aussi dans leur façon de concevoir le succès, souvent associé à l’impact positif qu’ils peuvent avoir sur le monde plutôt qu’à des accomplissements personnels ou matériels. Ils recherchent des moyens d’exprimer leur solidarité et de soutenir des initiatives qui reflètent leurs valeurs, montrant ainsi que leur engagement n’est pas superficiel mais ancré dans une véritable préoccupation pour les autres et pour la planète.

Génération Solitaire

Malgré leur hyperconnexion, les membres de la Génération K expriment un sentiment de solitude, préférant les interactions face à face aux échanges en ligne. Cette contradiction souligne le fossé entre la facilité de communication digitale et la qualité des relations humaines qu’ils aspirent à avoir. L’interaction physique, devenue une denrée rare dans un monde dominé par les écrans, est perçue comme essentielle pour établir des connexions authentiques et significatives.

Leur préférence pour les rencontres en personne plutôt qu’en ligne met en évidence leur recherche de profondeur et d’authenticité dans les relations. Cette tendance est un rappel que, malgré les avantages de la technologie, la communication humaine directe reste irremplaçable pour tisser des liens solides. Elle révèle également une prise de conscience de l’importance de l’équilibre entre vie numérique et interactions réelles.

Génération Créative

Enfin, la Génération K est caractérisée par une créativité débordante. Face à un monde complexe et souvent déroutant, ces jeunes trouvent refuge dans la création, l’innovation et le design. Que ce soit par la fabrication d’objets, la création artistique ou le développement de solutions innovantes, ils cherchent à s’exprimer et à donner du sens à leur environnement.

Cette tendance à la co-création et à l’innovation est une réponse à leur besoin de comprendre et de transformer le monde qui les entoure. Par leur créativité, ils aspirent non seulement à être entendus, mais aussi à contribuer activement à la construction d’un avenir plus positif et inclusif.

Hunger Games comme modèle

Selon la théorie de Noreena Hertz, ces jeunes femmes pourraient ainsi reprendre mot pour mot le propos hobbesien… attendez dans cinq minutes je vous parle de la solitude dans la société postmoderne… « 

Tout ce qui résulte d’un temps de guerre, où tout homme est l’ennemi de tout homme, résulte aussi d’un temps où les hommes vivent sans autre sécurité que celle que leur propre force et leur propre capacité d’invention leur donneront.

Dans un tel état, il n’y a aucune place pour une activité laborieuse, parce que son fruit est incertain (…), pas d’arts, pas de lettres, pas de société, et, ce qui est le pire de tout, la crainte permanente, et le danger de mort violente ; et la vie de l’homme est solitaire, indigente, dégoûtante, animale et brève. » Voilà voilà.

la génération y existe-t-elle ?
highly detailled illustration of a teenager millenial becoming transparent in the style of golden age, upbeat, Work Projects Administration –ar 16:9 –v 6 Job ID: 1c8a6c5a-b299-4707-9a61-4811954b0bd3

*Génération K mon c.. et 3 réflexions :

Comme d’habitude on colle tout une série d’étiquette sur la globalité d’une cohorte démographique (nés entre 1995 et 2002, ben voyons) avec des questions qui orientent la réponse. En plus cette étude ne s’intéresse qu’aux jeunes femmes sans croiser de résultats avec d’autres sexes et d’autres classes d’âge.

Personne n’a demandé aux femmes d’autres classe d’âges – selon un échantillon suffisamment représentatif –  leur sujet d’inquiétude. Je reste fermement ancré sur l’idée que notre comportement provient de notre environnement et que quelque soit notre âge nous sommes tous en 2018 et avons tous le sens des risques sur le climat, la difficulté d’avoir un emploi etc. faisant de cette étude un bon coups de pub tel que semble les aimer lee marketing et les pros du branding.

Une génération de femme inquiètes ? Des echo-X finalement ? Car l’inquiétude et la méfiance était un grand trait de la génération X ! Mais bon, tout le monde s’en fous de la génération X.