2015 sera l’année de la prise de pouvoir (en terme de pourcentage dans la population active en tout cas) de la génération Y. Pourtant la Génération Z et sa culture associée n’est pas très loin derrière. Alors, ça vous fait quoi à 25 ans de faire place aux jeunes ?
Selon l’enquête d’une université américaine, cette génération est d’ailleurs déjà en train de s’inquiéter de son avenir.
L’enquête menée auprès de 1,000 adolescents et jeunes adultes âgés de 16 à 19 ans s’est intéressée à leur avenir, finances, et approche de la technologie.
Les résultats ne sont pas surprenants : 60% des répondants s’inquiètent d’avoir suffisamment d’argent pour vivre et 64% s’inquiètent d’avoir un emploi. Pour rappel, c’est encore pire en France ou 81 % des plus jeunes estiment qu’il est « difficile d’être un jeune aujourd’hui en France ».
Cependant, ils jugent que les études sont importantes et 52% d’entre-eux ne sont pas super emballés par la possibilité d’avoir leur diplôme via les MOOC et autres systèmes vous offrant des « badges ». En 2012, la génération Y avait jugée que les diplômes en lignes seraient aussi bien acceptés que les diplômes « réels ». La Génération Z n’y croirait donc pas.
Ensuite, 8 répondants sur 10 pensent que les études sont « très ou extrêmement importantes » pour atteindre ses objectifs de carrière et plus de 60% pensent que le coût de ces études le vaut bien.
Par contre, et ce chiffre devrait être comparé avec la France, la Génération Z n’a aucune illusion sur le fait de trouver et rester dans un emploi confortable dans la même entreprise. 40% des répondants pensent qu’ils travailleront pour eux-mêmes. Ce qui au Etats-Unis représente 10 fois plus que le réel nombre de travailleurs indépendants. Pour info en France, sur 30 millions d’actifs, seulement 2,3 millions sont indépendants. Soit 6,6% de la population active.
63% des répondants jugent que l’entrepreneuriat devrait être enseigné à l’école. Ce qui fait écho avec la France et les initiatives comme le Moovjee.
Autre chose, qui n’est aujourd’hui plus surprenant, les « Z » semblent être plus méfiants des technologies que les « Y » et plus intéressés par les interactions réelles. Ce qui vient conforter une enquête Randstad de l’année dernière donnant le chiffre de 55% des Gen Z favorisant le face à face.
Il reste à éclaircir si c’est vraiment pour la joie du relationnel ou pour éviter les problèmes de harcèlement avec 50% des personnes interrogées qui connaissent quelqu’un qui a été harcelé par internet.
En résumé, cette enquête nous donne une image de la Génération Z qui semble avoir la tête sur les épaules, qui s’inquiète à juste titre de son avenir et pour qui Internet est aussi nouveau que le cahier à spirale.
Allons nous avoir une génération plus conservatrice que la précédente ? Est-ce que représenter la Génération Z comme hyper connectée est finalement un cliché ?
A suivre …