management à l'ère du digital et des réseaux sociaux

 

Comme nous l’expliquons dans nos conférences, les attentes des nouveaux salariés reflètent l’environnement social du web. C’est lorsque les« 4i » des nouveaux comportements” (individualisme, Interconnexion, Impatience et Inventivité) rencontrent les « 4C » du “web of life” (Communauté, Collaboration, Conversation et Customisation). 12 caractéristiques de la vie en ligne pour aider les managers des “fortunes 500” à réfléchir aux directions à donner à leurs pratiques de management et à dépasser leurs postures bureaucratiques.

1. Toutes les idées se comparent sur un pied d’égalité
Dans le web, chaque idée a sa chance d’être diffusée et personne n’a le pouvoir de tuer une idée subversive. Les idées gagnent de l’attraction en fonction de leur mérite perçu plutôt que selon le pouvoir politique de leur sponsor. Ce dont profite les amateurs de complots.

2. Les contributions comptent plus que les références
Quand vous postez une vidéo sur YouTube, personne ne vous demande de quelle école de cinéma vous êtes diplômé. Quand vous écrivez un blog, personne ne s’intéresse de savoir si vous êtes journaliste. Statut, titre et diplôme—aucun de ces différentiant habituels n’a de poids en ligne. Sur internet, ce qui compte n’est pas votre CV mais ce que vous contribuez à diffuser.

3. Les Hiérarchies sont naturelles, non prescrites
Dans un forum, les membres les plus influents sont ceux qui imposent davantage le respect et attirent plus l’attention. Ces « influenceurs » n’ont pas été nommés par une autorité supérieure. En fait, leur influence reflète l’approbation de leurs pairs. Sus le web l’autorité est montante, pas descendante.

4. Les leaders servent, ils ne dirigent pas
Sur le Web, chaque leader est un serviteur. Personne n’a le pouvoir de commander ou de sanctionner. Les arguments crédibles, l’expertise démontrée et les comportements hédonistes sont les seuls leviers utilisables pour faire faire les choses par les autres.

5. Les tâches sont choisies, pas assignées.
Le Web est une économie du choix. Que ce soit pour contribuer à un blog, participer à un projet open source ou donner des conseils dans un forum, les gens choisiront de travailler sur les choses que les intéressent. Tout intervenant est un travailleur temporaire indépendant et chacun se gratte soit même ou ça démange.

6. Les groupes se définissent et s’organisent d’eux-mêmes
Sur internet, vous pouvez choisir vos compatriotes. Dans n’importe qu’elle communauté en ligne vous avez la possibilité d’entrer en contact avec les personnes que vous sélectionnez et d’ignorer le reste. Vous pouvez en quelques lignes partager des choses profondes et ne rien dire à d’autres. Exactement comme personne ne peut vous assigner de tâches fastidieuses ou de travailler avec des collègues ennuyeux.

7. Les ressources sont attirées, pas affectées.
Dans les grandes organisations, les ressources sont affectées à partir du haut dans une querelle politique suivant un plan parfois « soviétique ». Sur le web, les efforts humains se dirigent vers les idées et les projets les plus attractifs (et fun), et s’éloignent de ceux qui ne le sont pas. Dans ce sens, le Web est une économie de marché dans lequel des millions de personnes peuvent décider – à tout moment – comment dépenser leurs ressources les plus précieuses que sont le temps et l’attention.

8. Le pouvoir vient du partage de l’information, pas de sa rétention.
Le Web est aussi une économie du gratuit, c’est l’ère de la freenomic. Pour gagner de l’influence, il faut donner son expertise et offrir du contenu. Et vous devez le faire rapidement où quelqu’un d’autre le fera à votre place et récupérera le crédit qui était le vôtre !

9. Les opinions sont composées et les décisions sont revues par les pairs
Sur internet, les idées vraiment intelligentes se propagent rapidement, et ce, peu importe leur décalage (disruption). Le Web est un média presque parfait pour agréger cette fameuse sagesse de la foule. Qu’il s’agisse d’opinions formellement organisées ou de discussions détendues. Une fois réunie, la voix des masses peut être utilisée comme caisse de résonance pour défier les institutions du monde hors-ligne.

10. Les utilisateurs peuvent veto les décisions politiques
Comme beaucoup de grands manitous de l’internet l’ont appris à leurs dépens, les internautes sont opiniâtre, bruyants et attaquent rapidement toute décision ou changement politique qui semble être contraire aux intérêts de la communauté. La seule façon de garder les utilisateurs fidèles est de leur donner un poids substantiel dans la prise de parole. Vous pensez construire une communauté, mais ce sera en réalité à ses utilisateurs qu’elle appartiendra.

11. Les récompenses intrinsèques comptent le plus
Pensez à tous les articles de Wikipedia, à tous les logiciels open source créés, tous les conseils gratuits donnés. Essayez d’imaginer le nombre d’heures de bénévolat pour créer tout cela ! C’est évident que les êtres humains ont beaucoup à offrir lorsqu’on leur donne la chance de contribuer à quelque chose qui est important pour eux. L’argent est important mais pas autant que la reconnaissance et le sentiment d’accomplissement.

12. Les Hackers sont des héros
Les grandes entreprises ont tendance à rendre la vie difficile aux activistes et rabats-joies peu importe qu’ils apportent des idées constructives. Au contraire, les communautés virtuelles suivent les avis anti-autoritaires. Les mécontents sont célébrés comme des champions des valeurs démocratiques d’internet. Particulièrement s’ils ont réussi à prouver qu’ils étaient du coté des salariés et pas des actionnaires…

Ces caractéristiques du « Web of life » font parties de l’ADN social de la culture 2.0 / comportement Y / millennial mais sont majoritairement ignorées des grandes entreprises.

Certes, beaucoup de monde cherche un job en ce moment mais sont ils vraiment prêt à embaucher chez cubicyle land ?