Face à une génération paradoxale qu’il est difficile de catégoriser et à des candidats aux attentes différentes, comment le recrutement évolue-t-il dans un monde du travail confus et fragmenté ?
Il n’est pas possible de répondre à cette question sans introduire d’abord le monde du « nouveau normal » dans lequel le « ET » a remplacé le « OU ».
Qu’est-ce-qui différencie cette génération des précédentes en terme d’emploi ?
Avant de parler emploi, je pense qu’il n’y a que deux choses qui sont à la base des différences que vous souhaitez prêter à cette génération :
> les parents qu’ils ont,
> le monde dans lequel ils vivent !
Concernant les parents: Comparez la façon d’élever les enfants de la majorité des parents actuels. Voyez-vous des différences avec ceux qui vous ont élevé ? Il y a de fortes chances qu’ils soient beaucoup plus « Fais ce qui te rend heureux, nous sommes derrière toi, et on t’aime » que « Si tu n’as pas ton bac, tu pars à l’armée, feignasse ! ». Le martinet n’est plus un mauvais souvenir, c’est un oiseau migrateur en voie d’extinction.
Concernant le monde: Je ne vais vous donner qu’une seule évidence : Nous sommes désormais dans un monde de ET et plus un mode de OU. Il n’y a plus à choisir, les paradoxes coexistent et ces « millennials » / génération Z ont grandi dans un monde auquel nous avons du nous adapter. En espérant que vous faites parti de ceux qui se sont adaptés.
Dans ce monde, on peut :
- Avoir un niveau de chômage record ET vivre une pénurie de compétences.
- Etre chômeur ET diriger une entreprise
- Etre salarié ET avoir son business sur le côté en chinant sur Ebay ou en louant son appart..
- Travailler dans une entreprise dans laquelle on se trouve bien ET être en recherche active d’emploi.
- Souhaiter choisir sa façon de travailler ET vouloir travailler avec un manager exigeant.
- Gagner un bon salaire ET avoir un équilibre de vie.
Avec ce monde du « ET » il devient ridicule de chercher à catégoriser les millennials. Allez chercher à dresser le portrait robot d’une génération qui est :
- Désabusée ET passionnée
- Ultra-Connectée au monde ET peut être déconnectée de l’actualité
- Confiante dans leurs capacités ET inquiète pour leur avenir
- Eventuellement individualiste ET active dans une communauté
Qu’en est-il de l’emploi aujourd’hui pour la génération des millennials ?
Pour en arriver au sujet de l’emploi, vous vous doutez bien que dans ce nouveau normal, celui-ci s’est transformé en large et en diagonal avec :
Les attentes des candidats
Ils veulent une expérience et du sens à égalité avec une rémunération qui les prend au sérieux et une formation continue qui leur permette de préparer leur avenir
Les pratiques des recruteurs
Ils ont investi les réseaux sociaux avec plus ou moins de réussite pour humaniser la relation entre les candidats et leur entreprise, ce qui est je pense directement lié avec l’intérêt des managers pour les conférences et formations sur l’intergénérationnel. Les managers veulent comprendre et ne considèrent plus que c’est aux jeunes d’obéir.
La philosophie du travail
Elle-même a évolué avec en France l’augmentation de 2% par an de l’offre de télétravail. Cette très légère augmentation reflète ce qui est demandé aux employés actuels : de ne plus être des salariés mais des collaborateurs !
D’ailleurs, c’est amusant de constater – qu’en parallèle – les indépendants se rassemblent dans des espaces de coworking. Comme si naturellement il y avait un équilibre à trouver entre l’indépendance et le collectif.
Les modes de management
Avec l’innovation managériale qui postule que le manager n’est pas là pour motiver ses collaborateurs ou encore pour développer des compétences mais pour les aider à trouver leur place dans l’entreprise et identifier leur appétences.
Une ouverture sur l’étranger
Pourquoi travailler en France ? Pourquoi ne pas se laisser tenter pas l’étranger ? De Sydney, j’ai vu une augmentation de 20% par an des candidatures de français.
Millennials, une génération qui doit faire face à des difficultés de recrutement dans l’emploi
Ce que les millennials et toute personne cherchant un job en ce moment doivent comprendre est que :
- La capacité à se remettre en question est plus importante que l’expérience.
- Il va falloir travailler dur – pas pour grimper la pyramide hiérarchique – mais pour construire son propre portfolio de compétences basées sur ses appétences – demandez à Google si vous avez besoin d’aide là-dessus.
- Les managers veulent des gens stables dans leur organisation qui soient en même temps des agents du changement.
- Les entreprises ne veulent plus de salariés mais des collaborateurs. En d’autres mots vous n’êtes plus là pour faire une tâche contre un salaire, mais pour collaborer avec le reste de l’entreprise.
- et qu’obtenir un emploi peut aussi dépendre de sa visibilité sur les réseaux sociaux. Et que le CV ne suffit plus il lui faut y adjoindre un profil montrant son influence et sa capacité à disposer d’un réseau et d’une capacité à se former seul.
Maintenant, si vous souhaitiez une réponse en 1 minute, j’aurai répondu que les jeunes candidats – et toute personne en train de changer d’emploi en ce moment – arrivent sur un marché du travail confus et fragmenté avec une maturité inégale des pratiques managériales.
En même temps que ces transformations se mettent en place vous trouverez toujours des dirigeants d’entreprises qui considèrent que le télétravail est injuste, que les formations doivent être valorisées comme des récompenses, que les jeunes chercheurs d’emploi sont au choix mal polis ou démotivé parce qu’ils posent des questions sur les horaires pratiquées et le salaire proposé.
la satisfaction au travail est fonction de nombreux facteurs sur lesquels la gestion des ressources humaines des millennials peut agir pour les attirer et les retenir : la satisfaction au travail est basée sur toute une série de conditions de travail favorables : http://www.officiel-prevention.com/formation/formation-continue-a-la-securite/detail_dossier_CHSCT.php?rub=89&ssrub=139&dossid=464
Merci pour votre commentaire et le lien vers cet article qui selon moi a aussi mal vieilli par son contenu que sa forme.
Je vous invite à vous renseigner sur ce qu’il se passe actuellement sur les sujets de l’engagement, de la Proposition de valeur collaborateur et du plaisir au travail.
Nous sommes bien loin de la notion de Satisfaction qui « satisfaisait » tout le monde il y a quelques années 🙂 Aujourd’hui on demande à des collaborateurs de participer à leur propre expérience de travail et de parler de leur entreprise autour d’eux (employee advocacy). Pas d’être satisfait grâce au bon voiloir de la RH ou du dirigeant. A suivre