1s5eeamJe suis depuis toujours musicien. Dans ce milieu, pendant les années 80 ou 90, le seul moyen d’être financé pour un disque par une major compagnie consistait à être chanteuse, très jolie (farouche s’abstenir), à connaître personnellement un décideur et à faire partie du cercle de ceux qui décidaient du style et de la diffusion des morceaux qui seraient bientôt écoutés par le public (les programmateurs des radios influents, les producteurs ou agents d’artistes connus et les institutionnels).

Quel rapport avec la culture Y ?

D’une certaine manière, l’entreprise, avec sa dramaturgie du management et son théâtre des décisions ressemblait au marché de la musique (remplacer “chanteuse très jolie” par “politique ou florentins”) :

– Une vision issue d’un cercle restreint d’élites ou d’experts,

– Des stratégies parfois un peu consanguines (on duplique ce qui aurait “marché” ailleurs sans autre forme d’appropriation comme les modes managériales des 90s par exemple),
– Des plans hiérarchiques dessinés pour des exécutants dont la qualité n°1 et la capacité à faire (compétence identifiée).

Dans un monde d’incertitude, dans lequel le changement est la seule constante, la culture Y et ses jeunes représentants illustrent les transformations à mener pour les entreprises 2.0 :
– revaloriser la prise d’initiative et le risque
– parier sur les talents pas sur les statuts ou les apparences
– changer de regard sur ce qui nous parait acquis et immuable
– développer la capacité et la vitesse d’adaptation (pour que le changement soit davantage une opportunité qu’un problème)
– retrouver le goût de la clarté des relations et des émotions humaines (du sens et de la chaleur).

Prenez 5 minutes et 49 secondes pour écouter Susan Boyle . C’est beau et cela va sans doute changer votre journée !

Spéciale dédicace à tous ceux qui croient sincèrement que l’irruption des Y dans l’entreprise ne change rien, qu’il y a toujours eu des jeunes ou qu’Internet n’est que la continuité du télégraphe 😉 !

Inspirant non ?

Lisez notre article sur la génération Y et les effets de mode