Si l’évolution des comportement des jeunes commence à être pris en compte par les entreprises françaises, ils ne sont pas les seuls à avoir évolué avec l’ère d’internet…leurs parents aussi.
Je dirais même, les parents d’abord!
Ces parents dit « hélicoptères » sont des parents sur-protecteurs qui interfèrent avec la vie de leur progéniture et mènent leurs combats à leur place. Ces parents s’incrustent littéralement dans la vie de leurs enfants dans tous les domaines de la vie et ne les laissent pas échouer ou réussir d’eux-mêmes.
Ils ont appelés « hélicoptères » car ils volent à la rescousse de leur enfant immédiatement. Rien de nouveau me direz-vous. Il y a toujours eu des mères couveuses que l’on représente mentalement avec une ‘mama’ italienne (en France) ou grecque (en Australie). Certes. Mais lorsque l’on donne un téléphone mobile à un enfant de 8 ans et que jour après jour les informations relaient les disparitions d’enfants, on a vite fait de s’inquiéter d’un rien et d’abuser du téléphone pour suivre minute par minute l’agenda de ses enfants.
Mais cela ne s’arrête pas là. Aux états unis, les parents vont se plaindre directement au professeur des mauvaises notes de leur rejeton et les assistent à l’université dans leur travaux de recherche. La raison donnée étant le coût des études ne permettant pas d’erreurs, les parents protègent leur investissement en laissant à leur enfants le choix entre réussir ou de réussir. En Australie il m’est arrivé plusieurs fois de parler à des parents qui m’appelaient pour soutenir la candidature de leur rejeton!
Protéger ses enfants est compréhensible mais il y a des conséquences…
A votre avis quel image est ce que cela donne du candidat dont les parents appellent pour qu’i lest le travail ? Soit qu’il ne sait pas se débrouiller seul, soit qu’il n’a jamais échoué car ses parents étaient là pour assurer sa réussite, soit qu’il est complètement étouffé et choisira le premier job qui se présentera pour quitter le foyer familial ASAP.
Bine sur qu’aucun parent ne souhaite voir ses enfants échouer mais s’ils ne peuvent pas se raisonner ils enlèvent la chance d’être confronté à l’échec et de grandir de soit même face à ses erreurs et sa déception.La résilience, la capacité de se relever rapidement de ses erreurs est une qualité de plus en plus recherchée par les recruteurs, aux parents de ne pas enlevé cette chance à leurs enfants.
Les parents doivent pouvoir aimer leurs enfants suffisamment pour savoir ou s’arrêter, même si le cordon ombilical SFR ou Orange n’est pas coupé. Ils risquent de donner une image absolument désastreuse de l’amour en lui mettant une condition : Je t’aime si tu réussis! Il faut à tout pris détacher amour et réussite et montrer que l’on aime quand on échoue.
Alors lâchez la bride. J’entends trop souvent les managers, chefs d’entreprise et recruteur me parler des jeunes diplômés comme des bébés, toujours la « playstation dans la main ». Pourtant ils ont tant de choses à nous apprendre aussi. Et je ne parle pas de web 2.0 ou de connaissance de jeux en ligne. Je parle de facilité de travailler en groupe, de pouvoir analyser des informations etc.
Et encore, je ne vais pas me lancer dans une analyse plus approfondie qui dépasse mon modeste niveau pour réfléchir à ce qu’il se cache derrière cette sur-protection. Le retour sur investissement ok mais bon. Soyons sérieux. N’y a t’il pas ici un retour déguisé de parents qui souhaitent voir leur enfants réussir où ils ont échoués ? Ou qui ne distinguent toujours pas l’identité de leur enfant à la leur ?
Finalement…on parle beaucoup d’engagement en ce moment. Peut être que les jeunes diplômés n’en ont pas assez mais peut être que certains parents en ont trop…