Après avoir éliminé l’industrie musicale, les millennials (prononcer miléniaule) sont en train de détruire les industries l’une après l’autre : l’automobile et les motos, la bière, les croisières, l’hôtellerie et les restaurants au de gamme.

Vous pouvez aussi y ajouter aussi pêle-mêle le mariage, les focus groups et le marketing, les horaires de travail, le management et les organisations d’entreprise.

Enfin ça c’est selon Business Insider qui semblent avoir trouvé la réponse aux problèmes de société : les millennials, alias generation Y.

Ce n’est pas une erreur, le terme millennial est utilisé depuis 2003 pour décrire la génération Y et non pas la génération Z.

Tuer l’économie, une industrie à la fois

L’affirmation selon laquelle les millennials “tuent l’économie” est une généralisation souvent relayée dans les médias et les discussions, mais elle simplifie à l’extrême une réalité complexe et multifacette.

Cette idée repose sur l’observation des changements dans les habitudes de consommation et les choix de vie des millennials qui diffèrent de ceux des générations précédentes.

Voici quelques explications qui nuancent cette affirmation :

Changements dans les Habitudes de Consommation

Les millennials sont souvent accusés de “tuer” certaines industries traditionnelles, comme les restaurants de chaîne, les banques traditionnelles, ou encore le marché de l’automobile et de l’immobilier. Ces accusations sont basées sur le fait que les millennials privilégient des alternatives qui correspondent mieux à leurs valeurs et à leur style de vie, comme les services de partage de voiture, les expériences de repas uniques plutôt que les chaînes de restaurants, et les technologies financières pour leurs opérations bancaires.

Les millennials français, comme leurs homologues internationaux, montrent une préférence pour les expériences plutôt que pour l’accumulation de biens matériels. Par exemple, les dépenses dans les secteurs du voyage et du divertissement ont augmenté, tandis que l’achat de voitures neuves a tendance à diminuer. Selon une étude hypothétique, les millennials français pourraient dépenser jusqu’à 30% de leur budget dans des expériences de vie, contre seulement 20% pour les générations précédentes. De plus, l’adoption de l’économie de partage est significative, avec une augmentation de l’utilisation de services tels que BlaBlaCar pour le covoiturage ou Airbnb pour l’hébergement, reflétant un changement vers des modes de consommation plus flexibles et moins centrés sur la propriété.

Une millennial en train de tuer l'industrie de la musique

Priorités Différentes

Les choix des millennials sont souvent guidés par des priorités différentes de celles des générations précédentes. Beaucoup valorisent les expériences par rapport à la possession de biens matériels, la flexibilité et l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle plutôt que la stabilité d’emploi à long terme, et sont plus enclins à investir dans l’éducation et le développement personnel. Ces choix de vie influencent leurs habitudes de dépense et ont un impact sur différents secteurs de l’économie.

Les millennials en France valorisent l’équilibre travail-vie personnelle et sont attirés par des entreprises offrant des horaires flexibles, du télétravail, ou des avantages axés sur le bien-être. Cette génération est également plus encline à poursuivre des carrières qui reflètent leurs valeurs personnelles et sociales, comme les industries vertes ou les start-ups technologiques axées sur la durabilité. Une enquête hypothétique pourrait montrer que 70% des millennials français préfèrent travailler pour des entreprises qui ont un impact social ou environnemental positif.

Facteurs Économiques

Il est important de reconnaître que les comportements des millennials sont également façonnés par les circonstances économiques dans lesquelles ils ont grandi et évolué, notamment la récession économique de 2008, le coût croissant de l’éducation et le fardeau de la dette étudiante, ainsi que les défis du marché du logement. Ces facteurs limitent leur pouvoir d’achat et influencent leurs décisions économiques.

Les millennials en France, comme ailleurs, sont confrontés à des défis économiques tels que des salaires stagnants, un marché du logement tendu et une augmentation des coûts de l’éducation. Par exemple, le taux de chômage des jeunes (15-24 ans) en France a été significativement plus élevé que la moyenne de l’UE au cours de la dernière décennie. De plus, avec l’augmentation du coût de la vie, beaucoup de millennials peinent à accéder à la propriété immobilière, préférant louer plutôt qu’acheter, ce qui représente un changement majeur par rapport à leurs parents.

Contribution Positive

Plutôt que de “tuer” l’économie, les millennials sont en train de la transformer. Leurs préférences ont stimulé la croissance de nouveaux secteurs, comme l’économie du partage, les technologies vertes, et les entreprises socialement responsables. Ils encouragent également les marques à être plus transparentes, éthiques, et à adopter des pratiques durables.

Malgré ces défis, les millennials français contribuent à transformer l’économie de manière positive. Leur demande pour des produits et services durables stimule l’innovation dans les énergies renouvelables, l’agriculture biologique et le commerce équitable. Par exemple, le marché français des produits biologiques a vu une croissance exponentielle au cours des dernières années, atteignant plusieurs milliards d’euros. De même, l’entrepreneuriat chez les millennials est en hausse, avec un nombre croissant de jeunes créant des start-ups dans les secteurs numérique, social et environnemental.

En conclusion, les changements apportés par les millennials ne signifient pas la fin de l’économie, mais plutôt une évolution vers de nouveaux modèles économiques. Ces changements reflètent des adaptations aux réalités contemporaines et aux valeurs émergentes, soulignant l’importance de la durabilité, de l’innovation et de l’inclusion dans le développement économique futur.