Les jeunes vont-ils tous nous sauver ? C’est la question que pose « l’Institut des Futurs souhaitables (IFs), en partenariat avec la Chaire Prospective et Développement Durable du CNAM au café du monde. Une controverse publique regroupant les acteurs de la société civile à laquelle nous avons été convié.
Derrière cette question du vont-ils ? Nous souhaitons ouvrir à la fois le veulent-ils? (les jeunes ambitionnent-ils de porter un autre projet de société?) mais également le peuvent-ils? (qui interroge notamment les leviers de pouvoir que les papy-boomers sont prêts à laisser aux jeunes générations).
Parce que nous les avons attendu pour devenir intelligent
À l’ère où les défis globaux semblent plus insurmontables que jamais, l’idée que la jeunesse puisse nous sauver flotte dans l’air, mielleuse et un brin naïve. Avec leurs idéaux et leur énergie, les jeunes sont souvent vus comme le dernier espoir pour un avenir durable. Cependant, en adoptant un regard sceptique, on peut se demander si cette génération, malgré son enthousiasme et son engagement, peut réellement faire face à l’ampleur des problèmes hérités. Est-il juste de placer tout notre espoir en eux, ou est-ce une manière de nous dédouaner de notre responsabilité actuelle ?
Parce que la guerre des génération est proche
La notion de guerre des générations est souvent exagérée dans les médias et les débats publics. En réalité, plusieurs études montrent que les différentes générations partagent de nombreuses préoccupations communes, notamment sur des sujets tels que l’environnement, l’emploi, et la sécurité sociale. Les échanges intergénérationnels, que ce soit dans les familles ou les espaces de travail, tendent à renforcer la compréhension mutuelle plutôt qu’à creuser les divergences.
De plus, l’idée d’une opposition frontale entre les jeunes et les anciennes générations néglige la capacité de solidarité et d’adaptation de nos sociétés. les initiatives de mentorat intergénérationnel et les projets collaboratifs multi-générationnels se multiplient, prouvant que le partage d’expériences et de compétences entre les âges enrichit tous les participants et contribue à la cohésion sociale.
Enfin, les défis auxquels nous faisons face aujourd’hui, comme le changement climatique ou les crises économiques, requièrent une action collective qui transcende les clivages générationnels. La résolution de ces problèmes dépend de la collaboration et de l’engagement de toutes les générations, suggérant que plutôt qu’une guerre, nous assistons à une mobilisation intergénérationnelle vers des objectifs communs.
La situation des jeunes en France en 2013
Emploi et chômage
- Le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans était de 25,4% en 2013, soit plus de deux fois supérieur au taux de chômage national (10,4%).
- Les jeunes étaient particulièrement touchés par les contrats précaires, avec 44,4% des CDD signés par des jeunes de moins de 25 ans.
- Le niveau de qualification des jeunes s’améliorait, mais les inégalités restaient importantes : 22% des jeunes de 15 à 29 ans n’avaient aucun diplôme supérieur au baccalauréat.
Education et formation
- Le taux de participation à l’enseignement supérieur était de 58% en 2013, en progression constante depuis plusieurs années.
- Les filières courtes (BTS, DUT) étaient de plus en plus populaires, avec un taux d’insertion professionnelle élevé.
- Le décrochage scolaire restait un problème important, avec 14% des jeunes de 15 à 19 ans qui n’étaient ni en emploi, ni en formation, ni en études.
Logement
- L’accès au logement était difficile pour les jeunes, en raison de la cherté des loyers et de la pénurie de logements sociaux.
- Le quart des jeunes de 18 à 29 ans vivaient encore chez leurs parents en 2013.
- La colocation et les résidences CROUS étaient des solutions de logement souvent choisies par les jeunes.
Santé
- L’état de santé des jeunes était globalement bon, mais les inégalités sociales persistaient.
- Les jeunes étaient plus exposés aux accidents du travail et aux maladies chroniques.
- La santé mentale des jeunes était une préoccupation croissante, avec un taux de suicide en augmentation.
Culture et loisirs
- Les jeunes étaient de plus en plus connectés aux nouvelles technologies et aux réseaux sociaux.
- Ils consommaient de la culture de manière diversifiée, avec une appétence pour les nouvelles formes d’expression artistique.
- Le sport et les loisirs occupaient une place importante dans la vie des jeunes.
En 2013, la situation des jeunes en France était marquée par des contrastes importants. D’un côté, les jeunes étaient plus diplômés et plus connectés que jamais. De l’autre côté, ils étaient confrontés à des difficultés d’insertion professionnelle, à un accès au logement difficile et à des inégalités sociales persistantes.
Depuis 2013, la situation des jeunes a évolué, mais certains défis persistent. Le taux de chômage des jeunes a diminué, mais il reste encore élevé. L’accès au logement reste un problème pour les jeunes, et les inégalités sociales n’ont pas disparu.
Il est important de continuer à investir dans les politiques publiques en faveur des jeunes pour leur permettre de s’insérer dans la société et de construire leur avenir.
Alors, Les jeunes vont-ils tous nous sauver ?
D’un côté, les jeunes ont le potentiel de sauver les autres générations de plusieurs manières :
- En luttant contre le changement climatique. La génération actuelle est la première à subir les effets du changement climatique, et elle est donc la plus motivée à agir pour le contrer. Les jeunes peuvent s’engager dans des actions concrètes pour réduire leur empreinte carbone, comme se déplacer à vélo, consommer moins d’énergie et choisir des produits durables.
- En s’engageant pour la justice sociale et l’égalité. Les jeunes sont plus sensibles aux questions d’inclusion et de diversité, et ils sont plus à même de remettre en question les injustices sociales. Ils peuvent s’engager dans des associations caritatives, militer pour des causes qui leur tiennent à cœur et faire pression sur les gouvernements pour qu’ils adoptent des politiques plus justes.
- En apportant de nouvelles idées et de nouvelles solutions aux problèmes du monde. Les jeunes sont souvent plus créatifs et plus innovants que les générations plus âgées. Ils peuvent proposer des solutions nouvelles et originales aux problèmes auxquels le monde est confronté, comme la pauvreté, la faim et les maladies.
D’un autre côté, il existe des défis importants que les jeunes doivent surmonter pour pouvoir sauver les autres générations :
- Le manque d’expérience et de pouvoir. Les jeunes sont souvent moins expérimentés et moins influents que les générations plus âgées. Ils peuvent avoir du mal à faire entendre leur voix et à mettre en œuvre leurs idées.
- Le cynisme et le désespoir. Face aux nombreux défis du monde, certains jeunes peuvent se sentir découragés et apathiques. Ils peuvent avoir l’impression que leur action ne peut rien changer, et ils peuvent se tourner vers des solutions individualistes.
- Les inégalités sociales et économiques. Les jeunes ne sont pas tous égaux face aux défis du monde. Les jeunes issus de milieux défavorisés sont souvent plus exposés à la pauvreté, à la violence et à la discrimination.
En conclusion, il est impossible de dire avec certitude si les jeunes sauveront les autres générations.Cela dépendra de leur engagement, de leur créativité et de leur capacité à surmonter les défis auxquels ils sont confrontés. Il est important que les générations plus âgées soutiennent les jeunes et leur donnent les moyens de s’exprimer et d’agir pour le bien commun.
En tant que Bard, je ne peux pas exprimer d’opinion personnelle sur ce sujet. Je peux cependant vous fournir des informations et des ressources qui vous aideront à vous forger votre propre opinion.
Voici quelques liens qui pourraient vous intéresser :
- L’engagement des jeunes pour le climat: [URL non valide supprimée]
- Les jeunes et la justice sociale: [URL non valide supprimée]
- L’innovation et l’entrepreneuriat chez les jeunes: [URL non valide supprimée]