L’ère des « Digital Natives » est terminée mais pas celle des parents des digital natives. Après une tentative de traduire digital natives en français par natif numérique revenons aux basiques. Il est temps de sortir du classement Digital native / Digital immigrant / Digital naïve !

Le terme de Digital Native a été utilisé à partir de 2001  Mark Prensky (un consultant en éducation) pour alerter le monde professoral de l’arrivée d’étudiants aux modes de pensées différents et aux nouveaux modes d’apprentissage. Ne riez pas, le management digital arrive

Ce comportement était alors expliqué comme le résultat d’avoir grandi avec un ordinateur dans sa chambre, une console de jeux dans le salon et le téléphone portable dans la poche.

Ce terme est alors devenu synonyme de Millennial et Generation Y pour les « anciens » qui prenaient l’angle technologique pour décrire cette génération « connectée« . Pour preuve le Best Seller de Don Tapscott publié en 2008.

les parents des digital natives doivent avoir lu ce livre

Si Marshall McLuhan, théoricien visionnaire (et oublié) des médias, expliquait en 1964 que « nous façonnons des outils et ces outils à leur tour façonnent notre esprit » il ne faut surtout pas oublier l’apport de nos parents dans l’adoptions des technos.

Et selon Alexandra Samuel, les parents ont leur rôle à jouer dans l’apprentissage des technologies de leurs enfants.

Après avoir interrogé plus de 10 000 parents nord-américains elle arrive à la conclusion qu’il est temps d’arrêter de penser que votre attitude vis-à-vis des tech et des réseaux sociaux dépends que vous soyez ou non de cette génération…et donc de votre âge.

Les 3 types de digital natives

Selon Alexandra « Digital explorer », ce sont les parents qui donnent le « La » concernant les technologies et c’est leur attitude qui détermine les attitudes et la maturité de leurs enfants vis à vis du digital. Pas leur âge !

Elle identifie 3 catégories : les Orphelins digitaux, les exilés et les héritiers.

Les orphelins digitaux

Ils ont grandis avec un accès libre aux techs mais sans supervision ou conseils de leurs parents. 

Ils ont été élevés par des parents qui leur ont donné un accès presque illimité aux technologies. Ils ont eu la dernière console à Noel et sont sur le dernier réseau social à la mode, comme Roblox ou Afterschool.

Pourtant, si’ils sont à la page – voire à la mode – ils n’ont pas eu de conversation avec leurs parents sur leurs droits et devoirs d’internaute. Ils n’ont pas eu d’occasions de partager ce qu’ils ont vus, appris ou expérimentés avec leurs parents.

Ces orphelins finissent alors par privilégier les réseaux sociaux en ligne aux interactions en face à face, les menant à des capacités initerpersonnelles incertaines (et pire….trolls, haters…) et devenir des adultes qui se sentiront chez-eux sur internet ne concevant pas de s’organiser sans une app quelconque…

Les exilés digitaux

Elevés avec très peu de technologies, ils sont à l’opposé de la catégorie précédente. 

Que ce soit parce que leurs parents ont fait le choix délibéré de limiter l’exposition de leurs enfants aux technologies (sociales ou non) ou parce qu’ils n’avaient pas les moyens d’offrir un ordinateur / console / smartphone ou parce qu’ils n’avaient pas d’intérêt pour ce sujet, le résultat est là : Ces « exilés » ont retardé leur entrée dans le monde digital jusqu’à leur adolescence. L’âge où l’on écoute le moins ses parents.

Selon l’enquête, beaucoup d’exilés vont chercher à rattraper le retard et avoir du mal à trouver le bon curseur vie digitale / vie réelle. Ils vont devenir des utilisateurs intenses des réseaux sociaux (et des sites de pornographie et des oréos).

D’autres vont suivre les pas de leurs parents et rester « low-tech »…peut-être car ils n’ont aucun intérêt pour le sujet…peut-être car ils veulent revendiquer ce décalage. Ce. qui pourrait leur porter préjudice ou pour trouver un emploi, se former et éventuellement recnontrer quelqu’un il faut un minimum de compétences digitales.

Les héritiers

Les héritiers digitaux ont une connaissance du digitale étonnante, et ils peuvent remercier leurs parents et leurs profs pour ça.

Ils ont été encouragés, guidés et encadrés par leurs parents et leurs professeurs. Ils ont eu une discussion sur leur responsabilité d’internaute. Ils savent faire des sites webs et monter des vidéos dès le collège.

Ce sont les utilisateurs les plus matures, ceux qui produisent le plus de contenu et qui sont sans doute ceux qui se font le plus troller par les catégories précédentes. Ils voient le coté digital de toutes les activités dans lesquelles ils agissent : consommation, dating, politique, etc et demandent aux marques d’être en phase avec leurs usages.

Ils veulent le choix, ils veulent la vitesse, ils veulent la personnalisation, ils veulent participer.

les digitals natifs de la génération des millennials

Les 3 types de parents de Digital Natives. Lequel êtes-vous ?

Je mets ci-dessous les catégories de parents selon l’article de Alexandra Samuel sur Medium

Limiter

Limiter

Ils élèvent leurs enfants offline

Ils préfèrent garder leurs enfants loin d’internet et les limitent à la télévision, quand ils en ont une.

Leurs enfants sont des Exilés digitaux

Ils sont gardés en dehors du monde digital aussi longtemps que possible

Enabler

enabler

Ils font confiance à leurs enfants qui sont connectés

Ils respectent la capacité de leurs enfants de faire leurs propres choix.

Leurs enfants sont des Orphelins digitaux

Ils explorent le monde en ligne sans parents pour les guider.

Mentor

mentor

Ils conseillent leurs enfants online

Ils partagent des activités connectées avec leurs enfants et cultivent leurs compétences digitales.

Leurs enfants sont des Héritiers digitaux

Ils héritent du savoir-faire de leurs parents et de leur

Comme vous le lisez, les termes “enabler”, “limiter” et “mentor” désignent trois approches différentes que les parents peuvent adopter dans l’éducation de leurs enfants. Chacun de ces styles a des caractéristiques distinctes qui influencent le développement et le comportement de l’enfant.

Parents “Enabler”

Les parents “enabler” sont ceux qui facilitent ou permettent certains comportements chez leurs enfants, souvent dans le but de les protéger ou de leur éviter des frustrations. Cependant, cette approche peut parfois empêcher l’enfant d’apprendre à faire face aux défis par lui-même. Les “enablers” ont tendance à résoudre les problèmes à la place de leurs enfants, ce qui peut les rendre dépendants et moins capables de gérer l’adversité ou les échecs. Bien que cela parte d’une intention aimante, cela peut limiter l’autonomie de l’enfant et sa capacité à prendre des décisions indépendantes.

Parents “Limiter”

Les parents “limiter” fixent des limites et des règles claires et strictes pour leurs enfants. Cette approche est fondée sur la discipline et le contrôle, visant à enseigner la responsabilité, le respect des règles et l’autodiscipline. Les “limiters” mettent l’accent sur les conséquences des actions et encouragent les enfants à réfléchir avant d’agir. Si cette méthode peut contribuer à un comportement ordonné et à une bonne conduite, elle peut aussi parfois entraver la créativité et l’expression personnelle de l’enfant si les règles sont trop rigides ou si l’enfant ne se sent pas écouté.

Parents “Mentor”

Les parents “mentor” combinent soutien et guidance, en agissant comme des guides pour leurs enfants plutôt que comme des autorités strictes. Cette approche vise à encourager l’indépendance tout en offrant des conseils et un soutien pour aider l’enfant à naviguer dans ses expériences et ses défis. Les “mentors” favorisent l’apprentissage par l’expérience, permettant aux enfants de faire des erreurs dans un environnement sécurisé et d’en tirer des leçons. Ils encouragent également la communication ouverte, la réflexion critique et l’exploration personnelle, ce qui peut contribuer au développement de la confiance en soi, de la résilience et de la prise de décision indépendante chez l’enfant.

Chaque style parental a ses avantages et ses inconvénients, et la plupart des parents utilisent une combinaison de ces approches selon la situation. La clé est de trouver un équilibre qui encourage l’autonomie et le développement positif de l’enfant, tout en assurant sa sécurité et en lui enseignant les valeurs importantes.

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