Merci encore à toute l’équipe du MEDEF Auvergne et de Become pour l’organisation de la première fête de l’alternance à Vulcania en mettant en présence écoles, organismes de formation et chefs d’entreprises. Ce fut mon premier contact avec le mouvement patronal en attendant mon intervention à une table ronde avec Emmanuel Todd et Daniel Cohn-Bendit à l’université d’été du MEDEF le 2 septembre prochain.

Le thème de l’intervention était “Différences générationnelles dans l’entreprise, contraintes ou opportunités ?”. L’objectif d’une conférence étant de repartir avec plus de questions qu’en arrivant, même si certains préféreraient des “cheap tricks” (des astuces pas chères) ou des process bien cadrés à appliquer de suite.

Voici donc 4 pistes de réflexions qui font écho à l’article “6 pistes pour faciliter l’intégration des étudiants dans l’entreprise“.

1 – Arrêtez de parler de relation Ecole / Entreprise  !

L’école, l’entreprise, le gouvernement, l’état, c’est comme “on” : C’est personne. C’est toujours un peu facile de se retourner vers le groupe pour se décharger de sa responsabilité ! Il est temps de parler de relation formateur / manager. Sans oublier l’étudiant qui a son rôle à jouer (piste 3). Alors comment faciliter la rencontre formateurs et managers ? Comment rendre obligatoire la participation des formateurs aux réseaux professionnels de leur secteur? Comment développer leurs liens avec les managers opérationnels qui reçoivent les étudiants qu’ils ont formés ? A qui peut s’adresser un manager qui souhaiterait donner quelques infos à un formateur sur les évolutions techniques, qualités, etc…  qu’il vit pour raccourcir le temps d’adaptation entre ce qu’il se passe dans l’entreprise et la formation ?

2 – Présentez l’entreprise pour ce qu’elle est !

Pas seulement une suite de départements méthode, production, contrôle qualité, RH, direction, etc. Une entreprise, c’est d’abord des hommes et des femmes qui ont décidé de travailler ensemble pour des raisons personnelles aussi variées que différentes. Une entreprise c’est aussi une culture, des valeurs, une vision, des missions, etc. Quelles sont-elles ? Quand je vous dis que l’entreprise commence à prendre des valeurs féminines. Il y a malheureusement encore beaucoup à faire pour changer la vision que les français ont de l’entreprise.

3 – Où sont les stars de votre secteur ?

Attirer des étudiants dans votre secteur (que vous soyez dans la plasturgie, l’ameublement français, la maroquinerie où que sais-je) est le nerf de la guerre des talents certes, mais d’abord une question de survie. Alors oui, la vidéo peut être un premier outil d’information et de séduction. Contactez de ma part Céline à MJAM qui vous aidera à parler de vos métiers. Si vous avez un emploi toujours à pourvoir après 2 mois et que personne n’a répondu à votre annonce, vous pouvez aussi contacter Nicolas de Jobteaser.

Mais au delà de la vidéo, c’est d’abord le contact qu’il faut privilégier ! Rien de neuf, le monde des services en informatique le fait depuis des années. Un manager opérationnel peut aussi être un intervenant en école. Une petite préparation aidant, le professionnel passionné sera capable de parler de son métier quotidien en transmettant sa passion. Rappelez-vous nous cherchons une “occupassion“, pas seulement un job ! Les étudiants peuvent également être impliqués et expliqués aux étudiants / élèves / stagiaires en quête d’avenir ce qu’ils font au quotidien, leur contact avec les entreprises, etc.

4 – La formation, doit elle toujours être “chiante” ?

Sans vous parler de web 2.0 ou de social learning (apprentissage social), il y a pourtant des moyens de prolonger la formation même envers des publics dont la notion du temps est disons…”différente”. Il existe de nombreuses formes de formation qui ne passent plus par la vision platonicienne de l’éducation (le professeur transmet, les élèves se taisent sauf si questionnés) mais un retour au valeurs de Socrate (petit groupe, questionnement permanent, etc.).

Nous sommes dans une ère passionnante. Pleine de dangers et de possibilités. Entre superficialité et relation, nous avons un monde entier à “mettre à jour” ou à “updater” pour reprendre la terminologie informaticienne. Bien sûr que vous pouvez toujours fonctionner dans le monde d’avant avec votre windows 3.1 et considérer que le rôle du professeur est de transmettre ce qu’il pense être une entreprise, que le rôle du manager est de recevoir les étudiants sans se dire qu’il peut participer à son apprentissage en amont et le rôle du dirigeant…de diriger. Pourtant, laissez-moi vous assurer que les dernières fonctionnalités du monde 2.0 ou quel que soit le nom que vous voulez lui donner est plus rapide et surtout plus connecté.