Les contraintes personnelles devraient être mieux prises en compte par les employeurs. Selon une enquête réalisée par BVA auprès d’un échantillon de 1000 Français représentatifs de la population française et âgés de moins de 35 ans 75 % des jeunes en emploi estiment parvenir à concilier vie privée et vie professionnelle alors que 25% éprouvent des difficultés. 

2 2% des millennials en emploi indiquent qu’ils ne parviennent pas à concilier vie professionnelle et vie personnelle de façon satisfaisante. C’est un sentiment qu’on retrouve plus fortement chez les indépendants (26%), mais aussi chez les ouvriers (25%), les 30-34 ans (24%) et les salariés du privé (23%).

L’engagement lié à l’équilibre de vie

66% des jeunes actifs se sentent engagés au travail…et leur engagement est d’autant plus élevé quand ils concilient de manière satisfaisante vie professionnelle et vie personnelle
Aujourd’hui, 66 % des jeunes actifs déclarent qu’ils se sentent engagés dans leur entreprise. Dans le détail, il est intéressant d’observer que le niveau d’engagement déclaré varie très fortement selon les catégories de populations. Par exemple, il est de 76 % chez les cadres et de 71 % chez les salariés du public mais il se situe à un niveau plus bas chez les salariés du privé (63 %), chez les parents (61 %) et chez les ouvriers (55 %).

Il faut noter aussi le poids de la conciliation vie pro/vie perso sur l’engagement : 72 % des jeunes actifs qui concilient de façon satisfaisante vie professionnelle et vie personnelle se disent engagés dans leur entreprise, c’est 6 points de plus que la moyenne nationale.

Face à une difficulté qui nécessite un « arrêt-maladie », 27 % des moins de 35 ans se rendent à leur travail malgré tout
Quand ils rencontrent une difficulté qui nécessite de respecter un « arrêt-maladie », les réactions des jeunes actifs sont assez partagées. Si 30 % respectent cet arrêt maladie avec une certaine appréhension et 30% le respectent sans hésiter, on note que 27 % se rendent à leur travail malgré tout et que 6% posent un congé (CP, RTT). Si la part de 27 % de jeunes actifs se rendant malgré tout au travail pourrait être assimilée à une certaine contrainte ressentie par les salariés, il semble que l’importance de l’emploi dans l’épanouissement personnel et la perception d’être indispensable dans l’organisation jouent aussi un rôle non-négligeable.

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Les contraintes personnelles

Dans ce contexte, 40 % des jeunes en emploi ont le sentiment que leur entreprise prend mal en compte leurs contraintes personnelles.
Il semble rester un travail à effectuer par les entreprises en matière de prise en compte des contraintes personnelles de leurs salariés pour renforcer l’engagement de leurs collaborateurs. Aujourd’hui, 54 % des actifs de moins de 35 ans considèrent que leur entreprise prend bien en considération le poids de leurs contraintes personnelles contre 40 % qui jugent qu’elles le font mal, un score qui progresse de 4 points en comparaison à notre mesure 2018. Il atteint même 52% chez les parents et 49 % chez les ouvriers.

Des moins de 35 ans en attente de services de la part de leur employeur dans le cadre de leur emploi
A propos des services qui pourraient être mis à leur disposition par leur employeur, on note l’intérêt des jeunes actifs pour une diversité d’accompagnements. Les services pour préserver la santé sont ceux qui recueillent le plus d’intérêt : 81% pensent qu’ils doivent être proposés dans le cadre d’un emploi salarié. On note un intérêt également élevé pour des services permettant d’aider à concilier vie personnelle et vie professionnelle (60%), pour des besoins de soutien moral ou psychologique (59 %), pour les assister sur le plan juridique ou fiscal (52 %) à un niveau moindre pour des problèmes d’addiction 3 2%).

Conclusion,

Les résultats de cette enquête que l’on espère se voir confirmer par d’autres recherches apportent plusieurs questions :

Est-ce que cela confirme que l’on ne peut plus parler d’équilibre de vie professionnelle / vie privée mais le contraire. La vie privée d’abord dans laquelle s’insère le travail ?

Et aussi, est-ce que cela confirme un cliché qui a la vie dure sur les millennials et selon lequel ils sont désengagés. Ok 27 % vont au travail malade, mais comme le dit l’étude ce serait sous contrainte. Comment en sommes-nous arrivés là?

contraintes personnelles au travail des millennials