Génération X. cross-générationnelle. Première génération a avoir grandi avec les jeux vidéos, connu la crise depuis l’école primaire, vécu en collocation et débuté sa carrière par une série de stages est en train de rapidement occuper les directions des entreprises tout en utilisant d’avantage les réseaux sociaux que toute autre génération.
La transformation digitale des entreprises n’est pas dirigée par les Millenials mais bel et bien par la génération X, celle des laissés pour compte, celle qui n’a jamais eu de conférences ou de groupes de travail à leur sujet ! C’est vrai que l’on entend pas parler de ce groupe culturel. Tout le monde veut parler des Millennials.
Sont-ils trop occupés à préserver leur emploi, à élever leurs enfants, à gérer leur carrière ? Cette génération qui démographiquement est dépassée par le nombre de moins de 30 ans dans l’entreprise est un peu « l’enfant du milieu » selon une étude de Pew Research de 2014.
Génération X : L’enquête à la con
Une enquête publiée en 2018 par DDI, the conference board et EY — Global Leadership Forecast 2018 — auprès de 25 000 dirigeants de 54 pays travaillant dans 26 secteurs industriels montre que la Génération X compte pour 51 % des roles de leadership au niveau mondial, avec une moyenne de 20 ans d’expérience, ils vont rapidement atteindre les plus hautes fonctions.*
Même Nielsen s’y met en confirmant que la génération X est la plus connectée en utilisant les réseaux sociaux 40 mn de plus que la génération Y ou la génération Z . Euh, ça veut pas dire qu’ils sont le plus atteint et qu’ils feraient mieux d’aller consulter plutôt, non? Il y a plus de chance également qu’ils gardent leur téléphone à table et plus de temps sur leur téléphone, ordinateur ou tablette. Donc, c’est ça, il faut consulter !
Et cette étude à la con va encore plus loin : 67% des leaders de la Génération X est très efficace en « hyper-collaboration », ils travaillent sans cesse pour détruire les silos organisationnels (cf photo ci-dessous). La force de la génération X pour travailler avec les autres est en train de donner forme au monde du travail de demain (eh ben voyons) en générant des innovations plus rapides et en laissant les autres travailler ensemble pour résoudre les problèmes clients. Parce qu’une image vaut mieux qu’un long discours ou que cette enquête débile :
Malgré leur prise de pouvoir et de responsabilité sur le lieu de travail, la même enquête précise que leur atteinte à ces niveaux de responsabilités a été plus longue que prévue et plus lente que celle des baby-bomomers. Selon l’étude, les managers de la génération X a eu seulement 1,2 promotions durant les 5 dernières années alors que leurs collègues millennials a eu 1,6 promotions et les baby boomers 1.6 promotions pendant la même période.
En fait c’est comme les pyramides, on voit bien que vers la fin…ils bossaient plus beaucoup
Alors que les leaders de la Gen X sont souvent peu reconnus pour le role critique qu’ils jouent dans le management. On attend d’eux qu’ils supportent une grande charge de travail. En moyenne, les managers de la génération X ont 7 liens hiérarchiques directs comparés aux 5 rapports hiérarchiques des millennials. Alors que leur avancement est plus lent et leur équipe plus large, la génération X reste composées de salariés fidèles (c’est bien les gars). Seulement 37 pour-cent pensent à quitter leur entreprise pour avancer leur carrière, ce qui représente 5% de moins que pour les millennials.
Plus d’un tiers des salariés pensent à se barrer et cette enquête nous dit qu’ils sont fidèles. C’est officiel, ce n’est plus une étude à la con, c’est une enquête de m…
Les Conseils de la marmotte pour la génération X
Alors, comment développer le Leadership de ces losers :
– Fournir plus de coaching.
La génération X attend plus d’aide et de connaissances d’experts et coachs externes. 67% des managers demandent du coaching et 57% demandent de l’aide provenant de l’extérieur.
– Encourager les leaders à challenger le status quo.
Ça c’est bien un truc d’amerloque : le « Status quo« . Alors que beaucoup d’organisations se tournent vers les millennials pour manager des projets innovants, la génération X peut très bien prendre en charge l’expérimentation de nouvelles approches. La génération X peut également challenger les méthodes existantes. Idéalement une équipe transgénérationnelle, intergénérationnelle ou cross-générationnelle (ça c’est pour google) dirigée par une génération X pourra délivrer les solutions les plus innovantes.
– Faites levier avec la technologie pour transformer le développement traditionnel.
Comme tous les membres des autres générations – comme tout le monde donc – les générations X veulent des méthodes traditionnelles de formation comme des ateliers, des cours et séminaires. Cependant, ils veulent aussi profiter de la personnalisation et des avantages apportées par les outils technologiques.
Les membres les plus âgés de la Génération X vont encore rester dans la population active pour 10 ans. En d’autres mots les X sont les nouveaux Baby-boomers.
* Oui je confirme, j’écris cet article à de pures fins de référencement parce que bon…
1/ »La génération X qui arrive au pouvoir » quand en France le président à 40 ans, tu m’étonnes!! et
2/La nouvelle que la génération X est plus digitalement compétentes que les Y ou Z ça date de 2008 !
Bonjour,
Je suis née en 1978 et je trouve intéressante votre étude.
En fait, notre génération est plutôt bien informée des désordres qui opèrent aujourd’hui tant dans la cellule familiale (le point de départ) que dans la vie professionnelle puisqu on a subi diverses crises aussi et souvent, dès l enfance.
Ce n est pas mon cas mais beaucoup de mes copains et copines de classes avaient subi le divorce de leurs parents car le divorce s était démocratisé et que les gens se permettaient du coup de quitter leur conjoint plus librement.
Je suis moi-même maman de 2 ados de la génération Z.
Il m est assez assez facile de les comprendre car ils font le même genre de commentaires.
C est vrai que votre génération est confrontée à des défis plus importants encore que les nôtres mais sachez tout de même que nous avons connu le passage à l’euro (panier moyen multiplié par 4 en 20 ans), les début de la mondialisation avec des industries françaises vendues à des étrangers ou une délocalisation simple des entreprises vers certains pays comme la Chine, le Maroc et la Tunisie et la crise de 2008 (jamais vu autant de divorces que les années qui ont suivi).
Sachant cela, étant veuve et maintenant au chômage car 2 de mes vendeurs ne supportaient pas qu on leur donne des consignes de travail, j ai glissé lentement vers un 2nd burn out. J ai commencé ma carrière à l usine en intérim bien que diplômée d un bts j ai dû me former seule plusieurs fois et changer plusieurs fois de metiers pour simplement faire vivre ma famille.
Alors oui, je comprends la colère de votre génération mais c est ensemble et en acceptant de mêler connaissances des « anciens » et créativité que vous pourrez faire votre place.
Je ne dis pas que ce sera facile et il faudra vous adapter, comme les gens de ma génération.
Sachez néanmoins que la connaissance vient en général de la volonté d’aller chercher ce que l on cherche sans se laisser distraire même s il est important de rester connectés au monde. En ce qui me concerne, je pense que le plus beau cadeau que je puisse faire à mes grands adolescents c est de les accompagner à apprendre de leurs expériences et les mettre en valeur en entreprise pour prendre leur envol.
Bonjour
Votre article est très intéressant et très instructif.
Je suis né en 1974 mais je me permettrai de nuancer certains passages sur la responsabilité grandissante des « X » dans les entreprises.
J’ai travaillé pendant 5 ans dans une ETI à un poste « d’agent de maîtrise ». J’ai vu défiler des cadres de ma génération mais ils ont très très vite laisser leur place aux Y (mieux formés, plus ouverts, moins sensibles aux addictions diverses, en clair : plus performants…). Il est évident que nombre de postes clés sont passés directement de « boomers » à « Y »…
Je suis arriver sur le marché du travail avec des diplômes (du CAP au BTS) mais malheureusement ceux ci était déjà obsolètes car pas encore reformés. Au terme d’un service militaire qui m’a mis sur la paille, j’avais le choix entre un poste au SMIC (avec une chance d’évolution après une longue période de traversé du désert) et un poste « terrain » mieux payé. Mes parents (« builders » et décédés maintenant) ont divorcé quand j’avais 12 ans et sont respectivement partis à 8000 km pour l’un et 1000 pour l’autre et j’ai commencé à vivre seul à l’âge de 16 ans après 2 ans d’internat alors j’ai choisi le terrain pour m’en sortir…Mauvaise pioche !!!
Ma femme est de 1977 mais de parents « Boomers » et est dans la même situation que moi au niveau professionnel. On se bat pour nos 2 enfants tant bien que mal (1 pré-ado de 12 ans et un petit de 6 ans, nos proches tombent comme des mouches avec des cancers en tout genre (comme notre 2ème enfant). On a servi de cobaye aux industriels de l’agro-alimentaire et on arrive au moment de payer l’addition…On essaie de tenir mais physiquement et psychologiquement mais on a bien morflé…
J’ai passé un bac pro en formation continue en 2008, je parle 3 langues et j’ai travaillé dans 3 secteurs d’activités totalement différents…J’ai jamais hésité à me remettre en question, je me suis formé régulièrement…Carrière en dents de scie : je connais…Les gens qui m’ont donné ma chance sont des « X » quasi-exclusivement…L’avenir semble bien sombre avec le COVID (j’ai perdu mon job avec cette épidémie) et retour à la case départ SMIC… Qu’ils se le gardent…On part cultiver des carottes dans le Sud-Ouest et j’irai jouer de la guitare sur les marchés si j’ai rien d’autre…Pour les enfants j’espère qu’ils vont s’en sortir…
Bon courage à tous
J.