Jean Davezac est Etudiant en Master de Marketing Management à l’ESCE. Il est en Argentine jusqu’en juillet 2010 où il s’occupe de la communication de l’ONG Points Cœur Argentine en favorisant les rencontres avec les jeunes argentins pour faire connaître le travail de Points Cœur.
Après plusieurs dictatures et crises économiques, l’Argentine est un pays qui a peine à se relever avec 41 millions d’habitants. Les moins de 30 ans y représente 50% de la population totale. Mais le pays n’est pas divisé en deux seulement par l’âge de ses habitants. Il l’est aussi géographiquement cause de la centralisation, on discerne clairement Buenos Aires capitale fédérale surnommée le Paris de l’Amérique du Sud qui regroupe 1/3 de la population totale et le reste du Pays.
La génération Y argentine pour des raisons essentiellement économique et de retard développement n’a pas les mêmes habitudes de consommation des médias que celle de la Génération Y des pays développés. Et oui, les cybercafés sont encore extrêmement présents dans tout le pays, et le débit internet proposé par les opérateurs reste faible comparé à celui de la France, ce qui ralentis considérablement l’expansion du mode de vie nomade des jeunes argentins. Par exemple, je suis vraiment passé pour un ovni quand je me suis mis à jouer sur mon Itouch en faisant la queue à la caisse du supermarché et quand j’ai demandé le code wifi d’un café pour pouvoir consulter mes mails.
Le retard technologique de l’administration argentine n’encourage pas non plus le développement de l’utilisation d’internet et de ses multiples ressources bien que les réseaux sociaux et IM soient largement utilisés par les jeunes. Ils y passent quand même beaucoup moins de temps que nous européens. Du coup internet n’est pas encore utilisé comme véritable outil de connaissance et de communication et il ne fait pas encore partie intégrante de la vie quotidienne des jeunes argentins. Par contre, les téléphones portables sont extrêmement utilisés pour ce qui concerne la musique et les photos qui sont réellement synonymes d’identité chez les jeunes argentins. Ils ont tous un téléphone rempli de musique et de photos qu’ils partagent entre eux. Les modèles de téléphones « nouvelle génération » qui cartonnent dans les boutiques des opérateurs sont le Nokia N 97 ou les Samsung à écrans tactiles. On y retrouvent donc le coté High tech mais ils sont utilisés à des fins différentes pour l’écoute de la musique et regarder des photos contrairement à nous qui le utiliserions pour la 3G.
En ce qui concerne l’environnement du travail, le retard économique et le système éducatif national ne pousse pas la Génération Y à prolonger leurs études. Au contraire, ils en font peu voir pas car les études sont longues et onéreuses pour les formations les meilleures, donc les jeunes qui ont un besoin d’indépendance précoce quittent le noyaux familial assez tôt, entre 18 et 21 ans, et se mettent à travailler rapidement au détriment de leurs études provoquant une ascension sociale lente expliquant le développement tardif du pays donc de la nation. Néanmoins le travail forge aussi l’identité du jeune argentin et signe son indépendance vis à vis de sa famille.
Si d’un point de vue d’adoption du web, les argentins sont en retard comparé aux européens. Un peu comme s’il y avait un décalage et que finalement c’est la génération X qui arrive en ce moment sur le marché du travail et que les “Y” sont encore des ados. La génération Z naissante devrait rattraper et dépasser la génération Y qui finalement est encore assez traditionnelle.
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