Il ne se passe pas une semaine sans une enqupete sur les Y ceci ou les Y cela. Nous ne nous penchons pas sur toutes sauf lorsque comme celle-ci elle apporte une approche nuancée plutôt que de donner des chiffres en bloc par génération.
Publicis Consultants et TNS Sofress sont plus particulièrement penchés sur les nouveaux leviers de l’engagement des cadres auprès d’un échantillon national de 500 cadres dont les 2/3 sont des encadrants et la moitié appartient à des entreprises de plus de 1000 salariés. L’étude abordait l’engagement sous trois angles :
- la prédisposition personnelle à valoriser le travail ou non,
- l’engagement par rapport au travail,
- l’engagement par rapport à l’entreprise.
Selon cette étude la réalité de l’engagement est assez subtile.
Certes, les moins de 30 ans sont près à faire des sacrifices pour réussir leur vie professionnelle. Leur vision du travail n’est pas lié au bonheur et ils sont moins attachés à leur entreprise que la moyenne des cadres. Ils sont plus positifs sur les perspectives d’évolution et la performance de l’entreprise. Ils sont aussi plus critiques sur leur hiérarchie et leur épanouissement dans leur travail. En résumé : la « génération Y » se positionne « rationnellement » sur un espoir de gain vis-à-vis de son entreprise (Retour à l’individualisme : Que pouvez-vous faire pour moi en plus de donner du poid à mon CV ?). Ceci étant l’un des symptômes du décalage culturel des modes managériaux, des valeurs et des fonctionnements qui leur sont proposés.
Concernant ce fameux web 2.0 (Terme de X ne l’oublions pas, pour un Y internet est internet) il s’agit d’un véritable moyen de communication et développement de la réputation des entreprises. Un cadre sur huit a déjà donné son avis sur leur entreprise sur des blogs, des forums, ou des réseaux sociaux, et 42 % des cadres ont déjà recherché sur le web 2.0 des témoignages ou des conseils sur une entreprise où ils envisageaient de postuler.
A noter que ceux qui s’expriment sur leur entreprise dans un forum le font d’abord pour donner des informations factuelles (50 %), voir franchement pour en dire du bien (36 %). Seulement 14 % laisseraient un commentaire négatif. Et parmi eux, ce ne sont pas les jeunes « Y » qui s’expriment le plus sur leur entreprise (8% l’ont fait), mais les trentenaires (16%). Sur le web 2.0, le X parle, alors que finalement le Y écouterait (enfin, professionnellement!).
Les trois erreurs à ne pas commettre pour éviter de compromettre l’engagement :
- Le manque de reconnaissance. La négligence, grand classique.
- Les tracas organisationnels quotidiens. Le stress, rien de nouveau.
- Le manque de fluidité et de transparence de l’information. Le mensonge, toujours dans le top trois !