L’éco-anxiété, c’est ce sentiment qui naît quand on regarde autour de nous et qu’on voit un monde en détresse, face à des crises environnementales qui semblent s’aggraver.

C’est cette inquiétude profonde causée par le changement climatique et la cascade d’événements qui en découlent : la disparition d’écosystèmes entiers, la perte de diverses espèces végétales et animales.

Ce n’est pas juste de l’anxiété ; c’est aussi de la colère, de la tristesse, et de la peur. Et parfois, on se sent coupable et complètement impuissant. C’est une réaction humaine face à un problème immense qui touche notre avenir et celui de notre planète.

Réponse naturelle

Cette éco-anxiété, tout en étant une réponse naturelle à la crise écologique, peut peser lourdement sur notre bien-être mental et émotionnel. Elle nous confronte à des questions difficiles sur notre mode de vie, nos choix quotidiens, et l’avenir que nous construisons pour les générations futures.

Mais il est important de se rappeler que cette inquiétude est aussi un moteur de changement. Elle peut nous inspirer à agir, à chercher des solutions, à modifier notre comportement pour un impact plus positif sur l’environnement. Cette angoisse peut nous pousser à nous engager davantage dans des actions écologiques, à soutenir des politiques durables et à sensibiliser notre entourage à ces enjeux.

En reconnaissant notre éco-anxiété, nous pouvons aussi apprendre à la gérer. Il est essentiel de trouver un équilibre, de se connecter avec les autres qui partagent nos inquiétudes, et de chercher du soutien quand le poids devient trop lourd. Des actions simples comme se reconnecter avec la nature, s’informer de manière équilibrée, ou participer à des initiatives locales peuvent apporter un certain apaisement.

En fin de compte, l’éco-anxiété reflète notre profonde connexion à la planète et notre désir de la protéger. C’est un sentiment puissant qui, s’il est bien orienté, peut conduire à des changements significatifs et positifs. Il s’agit de transformer cette anxiété en action, de canaliser cette énergie vers la construction d’un avenir plus durable pour nous tous.

Ecoanxiete ou solastalgie

Vous pouvez aussi avoir vu le terme de solastalgie qui concerne une détresse rétrospective et non prospective. la solastalgie est une angoisse liée la perte d’un environnement qu’on a connu, qui a été dégradé et qu’on risque de ne pas retrouver alors que l’éco-anxiété est une inquiétude pour l’avenir. Ce sentiment étant sans nul doute renforcé par les nombreuses séries et films post-apocalyptiques qui foisonnent en ce moment sur nos écrans.

L’impact psychologique de l’éco-anxiété ne doit pas être sous-estimé. Comme vous l’avez mentionné, elle peut mener à une paralysie émotionnelle et même à une dépression profonde chez certains individus. Cela peut se traduire par une remise en question profonde de leurs choix de vie, qu’ils soient professionnels, éducatifs ou alimentaires. Cette anxiété environnementale influence de plus en plus les décisions des individus, cherchant à aligner leur mode de vie avec leurs préoccupations écologiques.

L’étude de septembre 2021 dans The Lancet Planetary Health souligne l’ampleur de ce phénomène, en particulier chez les jeunes. Que 45 % des jeunes interrogés expriment être affectés par l’éco-anxiété dans leur vie quotidienne est un indicateur puissant de l’impact émotionnel et mental que le changement climatique et les problèmes environnementaux exercent sur la génération montante.

Cela montre également la nécessité d’aborder ces problèmes non seulement d’un point de vue environnemental et politique, mais aussi dans une perspective de santé mentale, en fournissant le soutien et les ressources nécessaires pour aider les gens à gérer ces inquiétudes croissantes.

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Eco-anxiété dans la vie quotidienne

Cette étude sur l’éco-anxiété chez les jeunes est révélatrice d’une tendance alarmante. Les résultats mettent en lumière non seulement l’inquiétude des jeunes face à l’avenir, mais aussi leur désillusion quant à la capacité des dirigeants mondiaux à répondre efficacement aux défis climatiques.

Le sentiment que 75 % des jeunes considèrent l’avenir comme « effrayant » et que plus de la moitié pensent que « l’humanité est condamnée » ou qu’ils auront moins d’opportunités que leurs parents, reflète une crise de confiance profonde envers les décideurs et les institutions.

La COP26 de Glasgow n’a malheureusement pas suffi à apaiser ces craintes. Le manquement initial des nations riches à respecter leur promesse de financement de 100 milliards de dollars par an pour aider les nations moins riches dans leur lutte contre le changement climatique a exacerbé le sentiment de méfiance. Bien qu’un nouveau plan de mise en œuvre pour 2023 ait été proposé, l’absence de discussion sur les engagements non tenus entre 2020 et 2022 souligne un manque de transparence et d’engagement sérieux. Cela a également accentué les inquiétudes sur la définition et la réalisation effective du financement climatique.

Des figures comme Greta Thunberg incarnent cet état d’éco-anxiété. Son parcours, marqué par une dépression à l’âge de 11 ans suivie d’une action décisive contre le changement climatique, montre comment l’éco-anxiété peut être transformée en une force motrice pour le changement. De même, les expériences de jeunes comme Lila-Brune, 18 ans, témoignent de l’impact profond des crises environnementales sur la santé mentale des jeunes et de leur désir d’agir.

Ces exemples et études démontrent l’urgence d’aborder la question de l’éco-anxiété non seulement comme une crise environnementale, mais aussi comme une crise de santé mentale qui nécessite une réponse globale et empathique. Ils soulignent également l’importance de la prise de conscience et de l’action des jeunes générations dans la lutte contre le changement climatique.

Ne cherchez pas très loin pour trouver un exemple d’éco-anxiété. Prenez Greta Thunberg. La jeune activiste suédoise a décidé d’agir après une dépression à l’âge de 11 ans.

Plus proche de nous, lisez le témoignage de Lila-Brune, 18 ans.