L’éco-anxiété est la perception d’avoir son avenir compromis par un monde en péril, des désordres environnementaux et leurs conséquences. Elle englobe l’anxiété liée au changement climatique, tout comme l’anxiété suscitée par une multiplicité de catastrophes environnementales, notamment l’élimination d’écosystèmes entiers et d’espèces végétales et animales. Cette détresse par rapport à l’urgence écologique, génère de l’anxiété, mais aussi de la colère, de la tristesse et de la peur. Sans parler de culpabilité et de sentiment d’impuissance.

Vous pouvez aussi avoir vu le terme de solastalgie qui concerne une détresse rétrospective et non prospective. la solastalgie est une angoisse liée la perte d’un environnement qu’on a connu, qui a été dégradé et qu’on risque de ne pas retrouver alors que l’éco-anxiété est une inquiétude pour l’avenir. Ce sentiment étant sans nul doute renforcé par les nombreuses séries et films post-apocalyptiques qui foisonnent en ce moment sur nos écrans.

L’éco-anxiété peut paralyser, et même conduire à une véritable dépression. Elle peut également aboutir à une reconsidération de choix professionnels, scolaires ou alimentaireseco-anxiété.  En septembre 2021, une étude parue dans la revue The Lancet Planetary Health révélait que 45 % des jeunes sondés étaient affectés par l’écoanxiété dans leur vie quotidienne.

L’étude, qui a été conduite par des chercheurs d’universités américaines, britanniques et finlandaise auprès de 10 000 jeunes âgés de 16 à 25 ans dans dix pays (Australie, Brésil, Etats-Unis, Finlande, France, Inde, Nigeria, Philippines, Portugal et Royaume-Uni), dévoile une autre réalité sombre : 75 % des jeunes interrogés jugent le futur « effrayant », 56 % estiment que « l’humanité est condamnée », et 55 % qu’ils auront moins d’opportunités que leurs parents.

Et malheureusement, la conférence de Glasgow sur le climat, COP 26,n’a pas fait grand chose pour nous rassurer. Rappelez-vous déjà qu’elle a débuté sur l’incapacité des nations riches à respecter la promesse de financement annuel de 100 milliards de dollars qui aurait dû être faite à partir de 2020 pour aider les nations moins riches à atténuer les effets du changement climatique et à s’y adapter. Révélant un réel fossé de crédibilité entre les promesses et les résultat ! Alors certes, un nouveau plan de mise en œuvre de la présidence de la COP a fourni un calendrier révisé pour 2023, mais sans aucune discussion sur le manque à gagner de 2020-22. Cela a mis en évidence les tensions actuelles sur le financement, ainsi que l’ambiguïté sur ce que l’on entend exactement par financement climatique, et n’augure pas bien des discussions sur l’augmentation du financement de l’adaptation et des pertes et dommages.

Ne cherchez pas très loin pour trouver un exemple d’éco-anxiété. Prenez Greta Thunberg. La jeune activiste suédoise a décidé d’agir après une dépression à l’âge de 11 ans. Plus proche de nous, lisez le témoignage de Lila-Brune, 18 ans.