On parle de plus en plus des paradoxes de la génération Y… Avant de vous les présenter, remontons un peu dans le temps et explorons quelques paradoxes de la génération Baby-boom :

COLLECTIVISTE / INDIVIDUALISTE

Cette génération est souvent décrite comme collectiviste. Elle met en avant l’esprit d’équipe, affiche un fort sentiment d’appartenance et privilégie les règles de vie de la communauté au détriment de la satisfaction de ses besoins personnels.

Etrange propos que celui-ci lorsque l’on constate que cette génération est à l’origine de la monté de l’individualisme, de la quête du plaisir et de l’épanouissement personnel. N’est-ce pas cette génération qui scandait, à l’été 1968 : « il est interdit d’interdire », « le patron a besoin de toi, tu n’as pas besoin de lui », « comment penser librement à l’ombre d’une chapelle ? » ou encore, excusez-nous mais c’est un fait historique, « j’emmerde la société et elle me le rend bien ».

CONFORMISTE / ENTREPREUNARIALE

On dit les seniors traditionnalistes, réfractaires aux changements, conservateurs, brefs assez timorés.

Etrange lorsque l’on constate que ceux qui sont à l’origine des principaux changements de cette dernière décennie sont des baby-boomers : Bill Gates (né en 1955), Steve Jobs (né en 1955) ou encore Carlos Ghosn (1954). Je sais, certains diront que ce sont des exceptions. Et pourtant, les T.I.C. que nous connaissons aujourd’hui sont nées dans les années 70.


MORALISATRICE / CONTESTATAIRE

Autre caractéristique attribuée à la génération baby-boom : Elle n’arrête pas de faire la leçon, de réprimander les jeunes qui osent porter un jean en rendez-vous client, de faire plein de reproches (ce sont les précurseurs du « ça se fait pas », expression adorée de nos jeunes enfants).

Et pourtant, n’est-ce pas cette génération qui prônait la liberté sexuelle : « faite l’amour, pas la guerre », qui fut à l’origine du psychédélisme (c’est pas bien !), qui se déhanchait sur le rock n’roll et, pour certains, prenaient plaisir à balancer des pavés sur les représentants de l’autorité (ça non plus, c’est pas bien!).

Au fond, qualifier une génération de paradoxale n’a pas vraiment de sens si l’on procède à un autre découpage dans le temps que celui qui est généralement attribué aux différentes générations.

…A suivre