En stage avec l’équipe de Génération Y 2.0, je découvre chaque jour avec un peu plus d’intérêt le monde des Yers auquel je semble appartenir. Je lis beaucoup d’articles sur ce thème, j’assiste à des interventions sur ce sujet et je lis des études sur ce “problème”. Ne pensez-vous pas qu’il serait temps d’en finir avec les clichés et les apriori ? je me suis posée cette question après une recherche internet sur des enquêtes sur la « génération Y ».

J’ai lu différentes réflexions sur la Gen Y : nos caractéristiques, nos priorités… en résumé, tout un ensemble d’attentes que nous aurions face à l’entreprise.

L’un des premiers thèmes abordés lorsque l’on traite ce sujet concerne les relations entre « les jeunes et le monde des RH ». Voici par exemple la conclusion d’une analyse que je viens de lire : « Il semble en effet, au vu des résultats de cette enquête, que les RH ont beaucoup de progrès à faire dans la connaissance des jeunes générations. Une bonne raison d’aller plus souvent à leur rencontre. »

J’en viens donc à me demander si nous, Génération Y, ou “Yers” pour les intimes, sommes réellement d’étranges individus, incompréhensibles par les autres générations ou encore pire, pour « l’espèce RH ».

Voici comment, moi Anne, âgée de 21 ans j’envisage la situation :

Depuis toujours les choses évoluent, tout d’abord nous, en temps que personne, mais aussi notre environnement.

La situation économique n’est plus la même aujourd’hui pour les jeunes entrants sur le monde du travail (emploi, structure de l’entreprise, croissance économique,…) que celui de nos parents, les natifs des années 50 et 60. Et il en est de même pour eux avec leurs propres parents me semble t’il.

Nous n’avons pas non plus évolué dans le même environnement technologique ou familial. Qui n’a jamais entendu la blague du « moi quand j’avais ton âge » à complêter avec au choix :
– J’allais chercher l’eau au puits
– J’allais à l’école à pieds par tous les temps
– J’avais une orange pour Noël
– La télé, internet et le téléphone mobile n’existaient pas pourtant j’ai survécu ! etc.

Toujours dans la même étude, voici ce qu’il ressort lorsque l’on demande à des représentants RH les qualités / défauts des jeunes de 20/30 ans :

« Pour les Responsables des Ressources Humaines interrogés, la principale qualité des jeunes est le dynamisme (37%) suivi par la capacité à entretenir une relation directe avec les autres (29%), par l’ambition (28%) et par l’esprit d’équipe (23%). A contrario, les défauts principaux des jeunes sont, selon les RH : un niveau d’exigence trop élevé (pour 47% des RH interrogés, ce défaut est l’un des trois défauts principaux des jeunes), un esprit de rébellion et une difficulté à respecter les règles. »

Ce que je conclue de ces deux réflexions est qu’il est important de mettre en lumière les changements de comportement d’une génération à une autre sans oublier que c’est un processus récurant et cyclique. Je pense qu’il est profitable et bénéfique de sensibiliser les entreprises à ces changements mais il faut faire attention à ne pas tomber dans l’excès.

Le « changement » en lui-même est quelque chose de compliqué pour nous « être humain », il faut donc que les entreprises travaillent sur cette politique afin de vivre au mieu cette nouvelle révolution qu’apporte la « Génération Y » sans pour autant mystifier ces nouveaux comportements et façon d’être.

Pour finir, même si je me retrouve dans beaucoup de choses mises en valeur par cette étude, je ne suis pas d’accord !

Pourquoi ?

Parce qu’ils ne m’ont pas demandé !