L’intergénérationnel devient un sujet important en entreprise lors des journées égalité des chances ou les semaines de la diversité. Pourtant les clichés intergénérationnels restent présent alors que c sujet rejoint rejoint ainsi les sensibilisations à la parité homme-femme et au handicap.

Si c’est une très bonne chose, il semble important de prendre soin d’éviter quelques écueils que nous voyons surgir fréquemment lors de présentations sur le sujet.

Prenons par exemple  cette intervention sur la Génération Z dont un slide a été publié récemment par un ami du Centre des Jeunes Dirigeants, le CJD :

les clichés intergénérationnels  ont la vie dure

Passons le style du slide “années 80” de ce slide qui donne d’emblée le ton…

Les Stéréotypes, ces Vieilles Casseroles

Ah, ces stéréotypes ! On les voit partout, comme des vinyles usés qu’on a trop écoutés. On a cette tendance à classer les gens dans des boîtes, à dire que les Y veulent tout tout de suite, que les Z sont des accros à l’expérience, et ainsi de suite. Mais attendez, il y a plus que des lettres dans l’alphabet, n’est-ce pas ?

Nous sommes bien sur d’accord que pour décrire un phénomène, il faut parfois commencer par les traits les plus saillants (les Y ont une culture du tout tout de suite, les Z privilégient l’expérentiel,…).

Ceci dit, il ne faut pas non plus oublier que nous souhaitons TOUS éviter de perdre notre temps et nous emmerder au travail ou en formation… TOUS… pas que les Y, les Z ou les…ah m…, y a plus de lettres !

L’Universel désir de ne pas s’ennuyer

Quoi qu’il en soit, on peut tous être d’accord sur une chose : personne, je dis bien personne, n’a envie de perdre son précieux temps à s’ennuyer au boulot ou en formation. Ce n’est pas une question de génération, c’est une question de survie mentale ! Beaucoup de choses peuvent être dites sur l’ennui des jeunes générations :

  • La Quête de l’Anti-Ennui. Imaginez un monde où chaque jour au travail ressemble à un remake de “Groundhog Day” (Un jour sans fin). On ferait la même chose, encore et encore, et on finirait par se demander si on est coincé dans une boucle temporelle. C’est l’ennui au travail, et personne n’en veut, croyez-moi.
  • L’Ennui, l’ennemi public numéro un. L’ennui, c’est comme un parasite qui s’attaque à votre motivation, à votre créativité, et même à votre bien-être général. Personne n’a envie de passer ses journées à regarder l’horloge en espérant que le temps passe plus vite.
  • Tous dans le Même Bateau. Et ne vous y trompez pas, ce n’est pas spécifique à une génération en particulier. Les Y, les Z, les X, les baby-boomers, les centenaires (okay, peut-être pas les centenaires, ils ont d’autres préoccupations), tous partagent ce même désir ardent : échapper à l’ennui.
  • L’Énergie de la Passion. Pourquoi est-ce si important ? Parce que lorsque nous sommes passionnés par ce que nous faisons, lorsque nous sommes engagés dans notre travail, nous sommes plus productifs, plus créatifs et plus heureux. C’est comme si nous avions une source d’énergie intarissable qui nous pousse à donner le meilleur de nous-mêmes.
  • L’Art de la Diversité. Alors, comment éviter l’ennui au travail ? La clé, c’est la diversité. Offrir aux collaborateurs des tâches variées, des projets stimulants, et des opportunités d’apprentissage constantes. C’est comme jongler avec des balles enflammées au lieu de lancer la même vieille balle en caoutchouc tous les jours.
  • Le Défi de la Créativité. L’innovation, le leadership, le management, tout cela trouve son énergie dans la passion et la créativité. Personne ne veut d’un environnement de travail où tout est figé et prévisible. C’est comme un film que vous avez déjà vu mille fois. L’ennui, c’est l’antithèse de l’innovation.

Les Pièges du stéréotypage

Maintenant, attention à la mise en garde ! Cette approche qui se repose sur des stéréotypes usés jusqu’à la corde peut nous entraîner dans de sombres abysses. Elle nous fait croire que ces stéréotypes sont gravés dans le marbre de la réalité, alors qu’en fait, ce ne sont que des opinions de ceux qui jugent.

Alors, restons vigilants, évitons les stéréotypes, et concentrons-nous sur l’individu plutôt que sur la lettre qui lui est assignée. C’est ainsi que nous éviterons les pièges et construirons des relations authentiques au travail.

Le risque du “stéréotypage” à tout va est de donner des raccourcis de management ou de communication hyper dangereux en cherchant à répondre à “Comment manager un jeune” ou “Comment travailler avec un senior” ! Et pourquoi pas, comment manager un fumeur, un footballeur ou une femme tant que nous y sommes !

Les raccourcis dangereux

Le pire, c’est quand on utilise ces stéréotypes à tout-va pour résoudre les énigmes du management et de la communication. Comment manager un jeune ? Comment travailler avec un senior ? Et pourquoi pas, comment manager un fumeur, un footballeur ou une femme pendant qu’on y est ? Vous voyez le piège, n’est-ce pas ? On se perd dans un labyrinthe de généralisations absurdes.

Le danger de cette approche, qui utilise des stéréotypes rapidement éculés, est de faire croire qu’ils correspondent à une réalité alors qu’ils ne sont qu’une perception de ceux qui jugent.

C’est le sujet de ce slide que nous diffusons toujours à la fin de nos interventions :

Les clichés intergénérationnels et générationnels

Ne prenez jamais pour argent comptant ce que tout “témoin” – nous compris – peut vous dire sur telle ou telle génération. Votre perception du sujet et votre expérience vous appartient tant qu’elle ne repose pas sur une seule expérience.

Le vrai sujet n’est donc pas de mettre chacun dans une boite en fonction de son âge. Ce qui reviendrait à retomber dans les clichés générationnels que nous dénonçons depuis plusieurs années ! CF. cette image trouvée sur Twitter (si quelqu’un à la source merci d’avoir la gentillesse de la partager en commentaire)

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Le sujet est de comprendre les grandes évolutions de valeurs auxquelles nous sommes tous reliés (harmonie, équilibre, liberté, respect…) pour trouver les similitudes interculturelles.

Pas de chercher les différences entre les uns et les autres en fonction de leurs âges dans une approche (pop)-culturelle stéréotypée dans laquelle sont mis en confrontation Michel et son Babyfoot, Nathalie et sa gameboy et Julien avec son doigt dans le nez.