Il est parfois plus opportun et pertinent d’illustrer des phénomènes sociétaux et comportementaux par le biais de métaphores. A cet effet, nous vous proposons une série d’articles sur les métaphores qui illustrent les valeurs, les systèmes de pensée et les comportements de la culture Y…
Un vieux professeur était chargé de former une classe de dirigeants sur la planification efficace de son temps. Ce cours ne constituait qu’un des ateliers de leur journée de formation. Le vieux prof n’avait qu’une heure pour “faire passer sa matière”. Il regarda ses élèves un par un, puis leur proposa de réaliser une expérience.
De dessous la table qui le séparait de son auditoire, le vieux prof sortit un immense pot de verre de plus de 4 litres qu’il posa délicatement en face de lui. Ensuite, il sortit environ une douzaine de cailloux à peu près gros comme des balles de tennis et les plaça délicatement, un par un, dans le grand pot. Lorsque le pot fut rempli jusqu’au bord et qu’il fut impossible d’y ajouter un caillou de plus, il leva lentement les yeux vers ses élèves et leur demanda :
– Est-ce que ce pot est plein ? Tous répondirent : “Oui”.
Il attendit quelques secondes et ajouta : “Vraiment ?”. Alors, il se pencha de nouveau et sortit un récipient rempli de gravier. Avec minutie, il versa ce gravier sur les gros cailloux puis brassa légèrement le pot. Les morceaux de gravier s’infiltrèrent entre les cailloux… jusqu’au fond du pot. Le vieux prof leva à nouveau les yeux vers son auditoire et réitéra sa question :
– Est-ce que ce pot est plein ? Cette fois, ses brillants élèves commençaient à comprendre son manège. L’un d’eux répondit : “Probablement pas !”.
– “Bien !” répondit le vieux prof. Il se pencha à nouveau et cette fois, sortit un sac de sable. Avec attention, il versa le sable dans le pot. Le sable alla remplir les espaces entre les gros cailloux et le gravier. Encore une fois, il redemanda:
– Est-ce que ce pot est plein ? Cette fois, sans hésiter et en choeur, les brillants élèves répondirent : “Non!”.
– “Bien !” répondit le vieux prof. Et comme s’y attendaient ses prestigieux élèves, il prit le pichet d’eau qui était sur la table et remplit le pot jusqu’à ras bord.
Le vieux prof leva alors les yeux vers son groupe et demanda : “Quelle grande vérité nous démontre cette expérience ?”
Pas fou, le plus audacieux des élèves, songeant au sujet de ce cours, répondit : “Cela démontre que même lorsque l’on croit que notre agenda est complètement rempli, si on le veut vraiment, on peut y ajouter plus de rendez-vous, plus de choses à faire.
– “Non” répondit le vieux prof. “Ce n’est pas cela. La grande vérité que nous démontre cette expérience est la suivante : Si on ne met pas les gros cailloux en premier dans le pot, on ne pourra jamais les faire entrer tous, ensuite”.
Il y eut un profond silence, chacun prenant conscience de l’évidence de ces propos. Le vieux prof leur dit alors :
– Quels sont les gros cailloux dans votre vie ? Votre travail ? Votre santé ? Votre famille? “Vos ami(e)s ? Réaliser vos rêves ? Faire ce que vous aimez ? Apprendre ? “Défendre une cause ? “Vous relaxer ? Prendre le temps…? Ou… tout autre chose ?
Ce qu’il faut retenir, c’est l’importance de mettre ses GROS CAILLOUX en premier dans sa vie, sinon on risque de ne pas réussir… sa vie.
Si on donne priorité aux peccadilles (le gravier, le sable), on remplira sa vie de peccadilles et on n’aura plus suffisamment de temps précieux à consacrer aux éléments importants de sa vie. »
Alors, “Quels sont les GROS CAILLOUX de la culture Y ? »
Certainement plus la quête de réussite sociale, ni l’accumulation de richesses, ni d’être bien vu et reconnu par ses chefs, ses collègues… Ca, c’étaient les gros cailloux des générations précédentes… non, les gros cailloux de la culture Y sont :
– L’épanouissement personnel
– L’équilibre de vie, le bien-être
– Une vie familiale harmonieuse et heureuse
– L’ouverture et la découverte du monde
Il est à présent plus aisé de comprendre que la priorité de cette génération n’est pas dans le travail, que le travail est au mieux du gravier, sinon du sable, selon le projet de vie… Ne nous étonnons plus à présent de leurs comportements, et, soyons un minimum honnêtes entre nous, ces gros cailloux, nous les générations précédentes, nous en rêvions, cette génération la fait ! JDCJDR
Je me souviens avoir entendu cette métaphore au cours de mes études, je ne me souviens pas bien dans quel cadre mais déjà je la trouvais intéressante.
Je pense que ce qui correspond aux “gros cailloux” varie en effet d’une génération à l’autre mais aussi plus généralement d’une personne à l’autre. Néanmoins, je pense que les “gros cailloux” énoncés dans l’article comme ceux de la génération Y correspondent bien à ceux de la majorité, en effet.
Chouette métaphore… pas de doute que les gros cailloux de la culture Y sont ceux cités… là où je ne vendrais cependant pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué (je vais me mettre Brigitte Bardot à dos, pardon), c’est par rapport à la “vie familiale harmonieuse et heureuse”.
Comme voeux pieux, c’est facile à énoncer, mais concrètement, la “génération Y” n’a pas encore expérimenté beaucoup le sujet.
J’ai déjà eu plusieurs discussions avec des “jeunes” Y au sujet de leurs aspirations, de la manière dont ils voyaient leur vie future (à moyen terme, disons dans les 5 prochaines années) notamment au niveau familial.
Tous mettaient effectivement en avant l’aspect “vie familiale harmonieuse et heureuse” mais de manière très floue et idéalisée (comme on l’a tous fait quand on avait 20-25 ans, la tête pleine de projets ambitieux)… et en affirmant voulant mener ça de front avec les autres aspects de leur accomplissement personnel (bien-être, relever des challenges professionnels épanouissants, cultiver des loisirs personnels, etc).
Moi, perplexe, j’endosse évidemment ma casquette de “vieille emmerdeuse de 34 ans à qui on la fait pas”, pour leur faire remarquer que, surtout quand on est une femme, c’est difficile si pas impossible de vouloir mener de front accomplissement professionnel, épanouissement personnel, maternité, vie amoureuse harmonieuse et cie.
La vie familiale est basée sur un principe de réalité qu’on se reçoit en pleine tronche et qui s’appelle “enfant” (existe en version bébé, bambin, gamin, ado). Quand l’enfant paraît, on se rend compte que le désir de réussir sur tous les tableaux n’est pas aussi simple que prévu et qu’il faut commencer à faire des choix, qu’on le veuille ou non.
Les “jeunes Y” ne sont pour la plupart pas encore passés par la case “enfants”, et j’ai un peu peur pour eux que le réveil soit dur.
La leçon à retenir, c’est aussi qu’il faut savoir parfois changer ou abandonner de gros cailloux en cours de route, parce que ce qui a l’attrait d’une pépite d’or à un moment t peut parfois se révéler devenir un boulet à un moment t+1 (et vice-versa).
ça a buggué apparemment, je recommence donc :
Chouette métaphore… pas de doute que les gros cailloux de la culture Y sont ceux cités… là où je ne vendrais cependant pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué (je vais me mettre Brigitte Bardot à dos, pardon), c’est par rapport à la “vie familiale harmonieuse et heureuse”.
Comme voeux pieux, c’est facile à énoncer, mais concrètement, la “génération Y” n’a pas encore expérimenté beaucoup le sujet.
J’ai déjà eu plusieurs discussions avec des “jeunes” Y au sujet de leurs aspirations, de la manière dont ils voyaient leur vie future (à moyen terme, disons dans les 5 prochaines années) notamment au niveau familial.
Tous mettaient effectivement en avant l’aspect “vie familiale harmonieuse et heureuse” mais de manière très floue et idéalisée (comme on l’a tous fait quand on avait 20-25 ans, la tête pleine de projets ambitieux)… et en affirmant voulant mener ça de front avec les autres aspects de leur accomplissement personnel (bien-être, relever des challenges professionnels, cultiver des loisirs personnels, etc).
Moi, perplexe, j’endosse évidemment ma casquette de “vieille emmerdeuse de 34 ans à qui on la fait pas”, pour leur faire remarquer que, surtout quand on est une femme, c’est difficile si pas impossible de vouloir mener de front accomplissement professionnel, épanouissement personnel, maternité, vie amoureuse harmonieuse et cie.
La vie familiale est basée sur un principe de réalité qu’on se reçoit en pleine tronche et qui s’appelle “enfant” (existe en version bébé, bambin, gamin, ado). Quand l’enfant paraît, on se rend compte que le désir de réussir sur tous les tableaux n’est pas aussi simple que prévu et qu’il faut commencer à faire des choix, qu’on le veuille ou non.
Les “jeunes Y” ne sont pour la plupart pas encore passés par la case “enfants”, et j’ai un peu peur pour eux que le réveil soit dur.
La leçon à retenir, c’est aussi qu’il faut savoir parfois changer de gros cailloux en cours de route, parce que ce qui a l’attrait d’une pépite d’or à un moment t peur parfois se révéler devenir un boulet à un moment t+1 (et vice-versa).
Et on peut ajouter à cette histoire fameuse :
Quand le professeur eût fini sa démonstration, un de ses élèves se leva et lui demanda “et pour vous, le pot est donc plein ?”.
Le professeur répondit que oui.
L’élève se leva alors, une bouteille de bière à la main, la vida dans le pot en concluant :
“Quoi que soit remplie votre vie, il y a toujours une place pour boire une bière avec ses amis” (avec modération, s’entend).
bonjour
ces priotités sont respectables et sans doute plus sages que les notres
mais est ce possible d’avoir le beurre, l’argent du beurre, le sourire de la cremiere et la cremiere ?
est ce que la generation Y est prete à recevoir moins que les generations precedentes ?
vous allez dire que je suis un vieux réac…